Laurence Parisot, Présidente du Médef, vient de réclamer la poursuite des débats sur l'énergie nucléaire et l'exploitation des gaz de schiste.
Alors que le Gouvernement Ayrault, et ses ministres, Cécile Duflot , Delphine Batho, actuelle ministre de l'écologie, Arnaud Montebourg et même Manuel Valls, tiennent des propos contradictoires sur l'énergie nucléaire et le gaz de schiste, la présidente du Medef, Laurence Parisot, vient de reprendre une bonne vieille formule utilisée par les étudiants en mai 1968, en prévision de la Conférence environnementale qui se tiendra mi-septembre prochain : "Il est interdit d'interdire le débat sur le gaz de schiste et sur le nucléaire. Nous avons là des atouts incroyables. Il ne faut pas les utiliser n'importe comment, mais il faut donner une chance à la recherche et à la technique", vient -elle de lancer devant son public venu participer à l'Université d'été du Medef qui se tient actuellement dans le Campus d'HEC. Faisant ainsi la leçon à ceux qui s'opposent à ces deux sources d'énergie les jugeant trop dangereuses pour l'homme et son environnement. Y compris à François Hollande qui avait inscrit dans son programme électoral la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité, et aux élus qui ont voté des textes interdisant l'exploration des gaz de schiste.
Elle a parfaitement raison. Les débats sont toujours indispensables dans une démocratie. Mais nous lui rappelons que le développement de l'énergie nucléaire en France n'a jamais fait l'objet d'un débat démocratique. Les centrales nucléaires ont été imposées. Et nous n'avions pas entendu à l'époque le patronat français réclamer quelque débat que ce soit. Et concernant les gaz de schistes, sans la saine réaction des populations directement concernées, l'exploration et l'exploitation de ces gaz seraient actuellement en cours.
C'est bien que le Medef donne des leçons de démocratie. Mais ce serait mieux et plus crédible s'il prenait la peine de ne pas se soucier que de ses propres intérêts.
Christina Vieira