Le ministre de la Défense était ce jeudi 30 août l'invité de RMC où il s'est exprimé sur la situation internationale.
Syrie : créer une zone tampon
Laurent Fabius s'est rendu à New-York pour présider la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, faire pression «avec une grande fermeté» sur les membres et obtenir des sanctions. Il faut rappeler que sur cette question l'Europe a d'ores et déjà pris des mesures à son niveau en terme d'embargo sur les armes et de blocage financier.
Actuellement, la solution pourrait venir dans la création d'une "zone tampon" à proximité d'une frontière. Cette zone doit être libérée, maîtrisée et donc organisée par les insurgés afin de mettre en place ce qui pourrait être un gouvernement provisoire de la nouvelle Syrie. Ce territoire pourrait alors faire appel à la communauté internationale pour sa protection. Le principal enjeu de ce combat est « que les Syriens affirment leur capacité à s'organiser eux-mêmes», selon Jean-Yves Le Drian.
« Il importe que l'ensemble des forces politiques et militaires qui aujourd'hui font la résistance à Bachar El Assad puissent affirmer une unité à l'intérieur, à l'extérieur, et puissent affirmer que cette unité est responsable du territoire libéré. Ce sont les conditions de mise en oeuvre de la zone tampon. »
Sahel : aider le Mali pour éradiquer le terrorisme dans la région
Jean-Yves Le Drian a tenu également à rassurer les Français sur la situation des 6 otages Français au Sahel, «ils sont vivants, nous avons des contacts». Le ministre de la Défense est revenu à ce propos sur la situation très préoccupante du Mali où «il y a la mise en oeuvre progressive insidieuse d'un sanctuaire terroriste sur ce vaste espace grand comme l'Europe».
Selon lui, il est important d' «éradiquer» ce point de départ du terrorisme et cela ne peut se faire que par la stabilisation de la situation au Mali mais également avec le soutien des pays voisins. Et Jean-Yves Le Drian de conclure :
«La France aidera les Africains à s'organiser pour reprendre la situation.»
Afghanistan : un retrait dans les meilleures conditions
Le ministre a fait le point sur le retrait des troupes en Afghanistan indiquant que celui-ci se déroulait dans «les meilleures conditions» et qu'à la fin de cette année il resterait 1500 soldats français sur plus de 4000 au départ et que ce chiffre diminuera pour atteindre 500 soldats affrétés à l'hôpital militaire et l'aéroport de Kaboul, qui resteront jusqu'à la fin de la coalition.
Jean-Yves Le DrianMinistre de la défense