La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence autorise un tir de prélèvement d'un loup
La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a autorisé par arrêté un tir de prélèvement d'un loup, espèce protégée, "afin d'assurer la protection des troupeaux domestiques du massif des Monges", a-t-elle annoncé mercredi.
Massif des MongesDébut août, la Préfecture s'était dit prête à prendre une telle mesure si les attaques se multipliaient, alors que le département avait connu 63 attaques de loups en un an, contre 81 l'année précédente.
L'opération, qui concerne les communes de Authon, Bayons, Auzet et Barles, pourra avoir lieu de jour comme de nuit, entre le 29 août et le 28 septembre 2012, et «dans la mesure où les troupeaux demeurent dans des conditions où ils sont exposés à la prédation du loup».
- C’est le quatrième "tir de prélèvement" autorisé cette année.
- D'autres opérations de "tir de prélèvement" sont en cours dans le Var et dans les Hautes-Alpes.
- En juin 2012, une louve avait été tuée dans les Alpes-Maritimes.
- Le protocole d’intervention 2012-2013 prévoit de tuer un maximum de 11 loups en 2012.
Réaction de FERUS
Nos associations dénoncent ce mensonge récurrent qui consiste à tenter de faire croire que les «tirs de prélèvements» ont pour but de protéger les troupeaux domestiques. En effet, les «tirs de prélèvement» consistent à tuer un loup avec des armes à longue portée même loin des troupeaux, au contraire des «tirs de défense» permettant de tuer un loup lors d’une attaque sur un troupeau. Les «tirs de prélèvement», en tuant un loup au hasard et hors du contexte des attaques, n’éloignent aucunement les risques de nouvelles prédations sur les troupeaux, et peuvent même s’avérer contre-productifs.
Autoriser des « tirs de prélèvement » de loup constitue donc une mesure totalement irrationnelle, qui ne règle en rien les problèmes du pastoralisme.