Deux su jets occupent principalement Cassoulet ’City à ce jour.
En premier lieu l’absence de notre belle ville dans la proposition de classement en Zone de sécurité prioritaire (ZSP) mis en projet par M. VALLS.
A TOULOUSE le débat porte sur le degré de dangerosité de la ville . Où plaçons-nous le curseur ? L’affaire MERHA ne peut justifier à elle seule d’une évolution caractérisée du « non droit » dans la cité. Mais naturellement, comme dans de nombreuses agglomérations il existe des zones à risques méritant du traitement spécifique projeté par le Ministre de l’intérieur.
Aucune agglomération ne peut s’enorgueillir d’une absence de délinquance. La seule différence entre communes reste la capacité d’en reconnaître l’existence, d’en apprécier l’évolution et de mettre en œuvre les moyens adaptés.
Trois points où les faiblesses sont criantes. Les moyens sont limités (on évoque pour l'essentiel dans les ZSP plus de coordination entre les services d’états et municipaux) mais surtout il est grand temps que l’on fasse taire l’adjoint en charge de la sécurité de notre ville. Ses propos lénifiants (et parfois revanchards) sont particulièrement contre productifs ; négliger les réalités des quartiers ne peut qu’accroître le sentiment de la population sur le désintérêt que porte la majorité PS sur ce sujet à Toulouse.
De toute évidence le malaise existe et transparaît dans les services de secours (pompiers/police). Ces derniers hésitent à franchir des secteurs de notre ville la nuit tombée; les feux déclenchés dans les cités relevant pour l'essentiel de pièges tendus aux services de sécurité. Doit-on énoncer les termes de guérillas ou de zones de non-droit pour évoquer les débordements du mois août ? Pas forcément. Mais l’on peut comprendre des interrogations fondées d’une partie de la gauche (cf. le Président du conseil général P. Izard).
Les tweets maladroits d’un adjoint à la ville ne peuvent rien changer au fond du sujet ; ce n’est pas en occultant le problème qu'on le résoudra.
Il en va de même pour les centres d’injections supervisées (dîtes salles de shoot). Un nom barbare (CIJ) pour ce qui reste un lieu de prise en charge des toxicos où ces derniers trouvent un minimum d’hygiène et d’assistance dans leurs détresses. Ce sujet mérite attention ; les expériences en Suisse et au Canada sont suffisamment probantes pour qu’on ne pratique pas le refus par idéologie politique comme le fait une partie de la droite locale qui, visiblement, vit sur une autre planète (cf. Mme de VEYRAC).
Pour autant Toulouse n’a pas vocation à anticiper le débat et devenir une « citée expérimentale » en ce domaine. La position simpliste (et électoraliste) de Pierre COHEN (mais également des verts) aurait pour conséquence de faire converger vers notre agglomération des toxicos prêts à un déplacement pour trouver un peu plus de confort à leurs addictions. Nous ne pouvons que souhaiter une décision favorable mais cette décision ne doit être prise qu’au niveau national dans le cadre d’une politique de santé ; la création de ces espaces devant intervenir conjointement dans l’ensemble des communautés urbaines afin d’éviter l’effet d’aubaine sur telle ou telle ville « prioritaire » de notre beau pays.
Ainsi sur les deux points majeurs de l’actualité locale nous constatons une absence de discernement et une approche dogmatique de l’ensemble des partis politiques peu en phase avec les situations réelles. Il serait temps que nos professionnels de la politique étudient leurs sujets avant de communiquer. Faute de gagner en efficacité ils perdraient un peu moins de crédibilité dans les batailles de pouvoir.
Si ce dernier sujet vous intéresse lisez le rapport INSERM