Pilote: The new normal

Pilot

Saison 1, Episode 1
Diffusion vo: Preview Web; NBC – 11 septembre 2012

Un couple gay désire un enfant et choisit une mère porteuse. Mais avec elle, vient également sa mère républicaine envahissante …

Ryan Murphy, NBC, single camera … Tout a été fait pour me déplaire. Et pourtant, au sortir de ce pilote, je suis incapable de dire si j’ai aimé ou non. Il y a de bonnes bases, mais il y a aussi des grosses gênes. Mais détaillons cela sans plus attendre, le temps de passer la superbe capture de celui qui aurait pu jouer Dexter si on se fie juste à cette tête où il regarde un bébé ^^

Donc, du coté du bien, ce pilote a le mérite de bien placer l’histoire et les personnages. Tous sont bien définis, on sait qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. De même, on sait où la série va aller. C’est déjà bien, presque devenu quelque chose de rare dans les séries actuelles. Soit on a un pilote quasi autoconclusif qu’on se demande ensuite pourquoi faire une série derrière plutôt qu’un téléfilm, soit on a un pilote dont on ressort sans savoir qui sont les personnages et pourquoi on devrait revenir les suivre semaine après semaine. Ici, ce n’est pas le cas. C’est vraiment un bon point pour moi. Celui qui va me faire revenir encore quelques épisodes au moins pour voir quelle direction cela va concrêtement prendre.

Par contre, là où j’ai beaucoup plus de problèmes, c’est avec la caractérisation des personnages qui sont des hyper clichés sur pattes. Et tous. D’un coté, je vois bien que aller dans l’excès, voire la caricature sert à apporter l’humour, mais cela manque finalement de finesse et de subtilité. On peut faire rire sans sortir les clichés gays cage aux folles et lesbiennes bucheronnes. Idem pour la républicaine qu’est la mère. C’est une Denny Crane au féminin (Boston Justice) mais là où cela passait bien dans l’univers de David E. Kelley, je trouve que cela passe beaucoup moins bien ici. Et je crois que cela vient du fait que si tous avaient un grain de folie dans Boston Justice, ce n’était pas à l’exces et Dennis Crane ressortait. Là, la mère n’est qu’un cliché de plus. Et la fin avec son histoire sur son mari m’a fait rouler des yeux tellement c’est cliché.

Bref,

Ce pilote pose de bonnes bases, amène tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un pilote et c’est une bonne chose. Malheureusement, il force beaucoup trop les clichés pour être véritablement efficace. Plus de subtilité et de finesse aurait mieux servi le propos de ce pilote à mon avis. Je reviendrais pour voir comment cela va évoluer dans les prochains épisodes. C’est déjà énorme comme perf’ pour ce pilote que j’avais entamé plus qu’à reculons et que j’avais envie d’arrêter à la 30ème seconde avec cette intro vraiment ratée.