Je ne sais pas vous, mais moi j’adore les marques. Découvrir des logos et leur sens caché, je trouve ça passionnant ! Vous me direz, c’est de ma génération… les 25-35 ans, pauvres enfants de la consommation et des nouvelles technologies.
Alors, je traîne sur les sites dissertant sur les marques comme celui de la Pause Design (de l’agence Graphèmes, à ne pas rater), ou encore celui de Gérard Caron (Admirable design, plein de choses à apprendre aussi).
Je passe rapidement sur les articles concernant le projet de naming « Carrefour » pour le grand stade de Lille et je file sur le site internet qui raconte les hasards qui ont donné naissance aux logos d’Apple, et autres grandes marques. D’ailleurs, saviez-vous que John Warnock, fondateur d’ Adobe Creek a donné le nom d’une rivière à sa société et que Richard Branson, fondateur de Virgin, alors âgé de vingt ans lorsqu’il lança son entreprise de vente de CDs par correspondance, avoua à son banquier « Vous savez, je suis totalement vierge en business ! »?
Moi non plus.
Et puis me voilà, à l’heure du déjeuner, à me délecter de cette application pour smartphone « logo quizz » (pas nouvelle mais très sympa), dont le principe est de deviner le nom des marques à partir de logos dont certaines parties sont cachées.
Bref, le genre d’application « tue l’ennui » qui n’a eu besoin que d’un instant pour me rendre addict. Une demi-heure plus tard (suis une marketeuse moi), me voici au niveau 5 ! ;-)
Fière, le cerveau qui fume, je rentre souveraine au bureau. Je croise la Boss, qui me dit : «Tu sais Inès, mes enfants ont joué à l’appli hier soir, ils ont atteint le niveau 7 en moins d’un quart d’heure ! Sinon, tu as pu lire mon mail ? »
… (Petit moment de solitude)
Vous en conviendrez, ça fait réfléchir sur l’impact du marketing sur nos enfants et surtout sur l’appropriation qu’ils en font si na-tu-rel-le-ment. (Non, ce n’est pas l’humiliation dont je suis victime, non. Moqueurs, passez votre chemin, on ne tire pas sur l’ambulance).
Alors qu’en est-il ? Que doit-on en penser ?
Est-ce l’hyperconnexion et la facilité avec laquelle les jeunes (la fameuse Génération Y) vivent les nouvelles technos qui les rendent savants en identité visuelle ? Est-ce parce que la conscience d’être au cœur d’une société de consommation vient de plus en plus tôt ? Peut-on parler du fameux besoin d’appartenance de Maslow auquel nos enfants sont assujettis ? Est ce un bien ou un mal… Bourdieu a bien prôné d’être individuellement fort ou bien d’appartenir à une communauté définie.
Pour la défense de nos jeunes, on peut invoquer le droit à la survie en société. On ne sait que trop combien les enfants peuvent être inflexibles entre eux.
Mais dans le fond, j’aime à penser que mes allégations sont parfaitement spécieuses et que j’ai simplement eu à faire à deux adolescents un peu trop éveillés, inconscients d’avoir eu la chance (pourtant improbable) de me battre, par pur hasard. Oui, je reste la meilleure quand même (ne serait-ce que parce que moi, j’ai appris le langage des marques, on ne me l’a pas servi sur un plateau). A charge de revanche, même pas peur !
sources : www.lapausedesign.fr, www.marketingattitude.net, Appstore, www.admirabledesign.com