Après une élection contestable lors du dernier congrès face à Ségolène Royal, Martine Aubry a annoncé qu’elle ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête du PS, si… les conditions sont réunies ! Des exigences qu’elle a fixé à la future équipe dirigeante : le «soutien au président et au gouvernement» d’abord. Puis la «réflexion», la «rénovation» (nouvelles équipes, «nouvelles manières de militer») et enfin «l’européanisation» du PS. Ces «points cardinaux» qui devront être au cœur des débats du congrès de Toulouse dans deux mois.
Rappelant les députés et les sénateurs à quitter leurs mandats exécutifs locaux dès septembre conformément à leurs engagements, la Première secrétaire a adressé aux militants un message en guise d’au revoir : « Je suis et je serai toujours une militante. Je n’ai qu’une chose à vous demander : soyez militants plus que jamais pour transformer l’espoir qui s’est levé en 2012 en un nouvel avenir pour la France, voilà le rôle du Parti socialiste ».
Vers une motion unique au congrès
Des militants à qui on demande de lire des pages et des pages de contributions que la plupart ne liront pas, à qui ont demandera de débattre sur un texte unique et surtout et c’est bien là le problème, qui ne pourront pas désigner leur Premier secrétaire ! Car contrairement à Reims, le 1er signataire de chaque motion sera candidat au poste de Premier secrétaire et comme elle s’y attèle depuis plusieurs mois, Martine Aubry devrait réussir à imposer qu’une seule motion soit présentée au vote des militants en octobre ! L’aile gauche du PS, portée par Benoît Hamon, restera silencieuse alors que des voix s’élèvent contre le vote du traité budgétaire européen…
Les militants privés du choix du Premier secrétaire
Une seule motion, un seul candidat au poste de Premier secrétaire. Et c’est Martine Aubry elle-même qui devrait choisir son successeur ! Avec pour le moment deux prétendants : Harlem Désir, actuel n° 2 du PS, qui avait assuré le job pendant les primaires citoyennes et Jean-Christophe Cambadélis, ex-bras droit de DSK. Du lourd, du très lourd pour faire face au futur président de l’UMP (Copé ? Fillon ?)…
Ainsi, au soir du dépôt de la motion, le 11 septembre, nous connaîtrons le nom du futur Premier secrétaire. Le Congrès de Toulouse se sera donc jouer en coulisses, les chefs de courants œuvreront pour conserver leurs positions dans les différentes instances. On se demande bien à quoi vont servir les 3 jours de congrès à Toulouse…
L’unité du Parti Socialiste doit elle en passer par là alors qu’il y a un an il réussissait ses primaires citoyennes et qu’au même moment les militants UMP choisiront leur nouveau président ?
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