Van Helsing est un chasseur de monstres qui se retrouve sur la piste de Dracula. Ainsi que d'un loup-garou et de la créature de Frankenstein...
La critique chasseuse de Borat
Il y a des films que vous auriez parfois voulu éviter de revoir. C'est indéniablement mon cas en ce qui concerne Van Helsing, revu récemment sur le câble (pas fou le Borat quand même). Réalisé par le yes man Stephen Sommers (dont le seul bon film restera La momie), ce film avait été un succès et avait pour avantage son acteur principal, Hugh Jackman.
Outre Wolverine, on retrouve également Kate Beckinsale, Richard Roxburgh, David Wenham, Elena Anaya, Silvia Colloca et Josie Maran. Universal envisage donc ici de rendre hommage à ses films d'antan tout comme avec La Momie du même réalisateur.
Mais là où La Momie gagnait des points par une touche d'humour bienvenue et des effets spéciaux pas mal, Van Helsing se casse la gueule très vite. Déjà visuellement, le film est affreux et déjà daté alors qu'il n'a que huit ans. Pour ce genre de film ça fait très mal. Ainsi Dracula et ses femmes n'ont pas deux canines mais une ribambelle dans la bouche.
Les femmes vampires se changent en un vol. En d'autres termes, elles sont en costumes puis une fois en vol, paf elles ont les ailes qui apparaissent et les yeux qui ressortent.
La créature de Frankenstein a des bouts qui partent dans tous les sens et un cerveau électrique.
Et le loup-garou n'a pas grand chose de bestial. Surtout que Sommers ose nous montrer le bonhomme se transformant progressivement en lévitation! Oui vous avez bien lu !
Et ne parlons même pas de Mister Hyde, d'une mocheté affligeante et dont on voit dès les premières secondes qu'il est entièrement en CGI et non en Motion Capture.
Pour le reste, Sommers nous refourgue une tonne de rayons fluos qu'ils soient verts ou bleus dans la tronche, histoire de bien nous rendre aveugle.
Le pire c'est que même au niveau du spectacle, c'est d'une incroyable pauvreté. Helsing devient une sorte de tueur de monstres aussi crédible que moi en serial-killer, accompagné d'un moine pas tout à fait à sa place (à un moment, il se tappera même une villageoise le cochon!) et de l'héritière d'une grande dynastie. Encore une fois, Beckinsale nous montre son grand jeu d'actrice, avec un côté gauche à se foutre par la fenêtre. C'est simple à chacune de ses actions, il est de rigueur de gueuler "mais vas y qu'est-ce que t'attends ?!", "Mais bouge toi bon sang !"... Relativement pénible. Jackman lui, cabotinne et quand ce n'est pas ça, il court !
On peut même voir deux fois le même plan dans la même scène où il court! A croire qu'il s'est entraîné des années à l'avance pour la pub Lipton Ice-Tea qui tourne tout le temps à la télé.
Pour ce qui est du reste bonjour la nullité du jeu. Wenham nous fait le surexcité de service, qui plus est pas tellement apte à la chasteté, sorte de sidekick comique à deux balles dont on se serait bien passé. En sachant que Sommers reprend le trio de La Momie: le héros qui en veut, la donzelle pas très fut fut (désolé mesdames) et l'azimuté. Tout est dit.
Les actrices incarnant les vampires sont inexpressives au possible. Mais le pire revient probablement à Roxburgh. Dracula n'a clairement pas été gâté dans les années 2000 et ce n'est pas avec le méchant de Moulin rouge que cela va changer.
Ainsi, le comte de Transylvanie devient une sorte de rock star à deux balles avec brushing intégré, pouvant se déplacer au delà de la gravité (autrement dit il marche sur les murs tout en causant) et se pavane en cuir. D'un ridicule extrême sans compter l'interprétation outrancière de Roxburgh. Pour ce qui est de l'hommage envers les créatures, vous pouvez donc passer votre chemin. Surtout que Sommers s'enferme dans un maestrom improbable où Frankenstein a crée une machine pour aider Dracula à faire renaître ses marmots. Bref un très mauvais film.
Un film fantastique qui part dans tous les sens, moche visuellement et très mal interprété.
Note: Non mais ça va pas?!
Note naveteuse: 15/20