Depuis 9 ans, le festival de la Gacilly accueille des photographes de renom, tout en mettant en avant l’Homme face à la nature. Entre peuples reculés et dérives de la civilisation contemporaine, retrouvez les clichés les plus marquants de l’édition 2012.
Le 12 décembre 1999, le pétrolier maltais Erika, chargé de 31 000 tonnes de fioul lourd, est pris dans une tempête et affronte des creux de 6 mètres, au large de Penmarc’h, à la pointe Sud du Finistère. Au petit matin, après avoir lancé un dernier SOS, le navire se brise en deux, et déverse sur les côtes bretonnes sa sinistre cargaison.
L’image a fait le tour du monde. « Plus jamais ça ! », a-t-on entendu. Depuis la législation sur les cargos-poubelles s’est renforcée.
En 2003, une sécheresse sans précédent s’empare de la planète. En Inde, dans le Gujarat, des milliers de bêtes périssent, et les hommes doivent creuser des puits au plus profond des entrailles de la terre pour puiser quelques litres d’eau.
Le monde s’émeut. L’accès à l’eau potable pour tous devient un enjeu mondial. Le 11 mars 2011, un tremblement de terre record de magnitude 8.9 provoque sur les côtes nippones un raz-de-marée qui emporte tout sur son passage. Des dizaines de milliers de morts et l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima, qui fait craindre un nouveau Tchernobyl. Les télévisions passent en boucle ce traumatisme. Le débat sur le nucléaire est relancé.
En 20 ans, depuis le premier sommet de Rio en 1992, face à la dégradation générale de l’environnement, force est de constater que l’on a assisté à une véritable formation de la conscience écologique.
La force des images, la vision terrifiante d’une terre malmenée, ont fortement renforcé ce sentiment. Les hommes, désormais, se rendent compte qu’ils ne peuvent pas continuer à utiliser les richesses de la planète comme par le passé. Les ressources ne sont pas illimitées, elles doivent être gérées au bénéfice de tous ses habitants et des générations futures.
Mais, surtout, il s’agit désormais de prévenir les risques et les catastrophes tant qu’il en est encore temps.
Le dernier sommet des nations Unies sur le développement durable a eu lieu à Rio de Janeiro en juin 2012, 20 ans après celui historique de 1992. Près de 50 000 personnes y ont assisté, des milliers d’ONG ont participé aux travaux et pas moins de 120 chefs d’état étaient représentés pour se pencher au chevet de notre planète et relever les défis qui nous attendent demain. Avec Rio + 20, le temps est venu, certes d’évaluer les progrès réalisés, mais surtout de construire par une économie plus verte, un monde durable.
En 2012, le Festival Photo Peuples et Nature de La Gacilly se veut être l’ambassadeur de ce sommet décisif.
Une exposition à ne pas rater & qui se prolonge jusqu’au 30 septembre.