Je sais pas vous mais moi, les chiffres, je peux pas. Je peux les manipuler sans compter (entendez par là, sans retenue), faire des stats et des tableaux croisés dynamiques en tous sens, comprendre un exercice de logique de ces petits cahiers type mots croisés -et même aimer ça-. Mais les retenir, non.
Ni les dates (ce qui vexe parfois mon entourage, à cause des oublis d’anniversaires réguliers qui s’en suivent), ni les plaques d’immatriculation, ni les numéros de téléphone, les codes de digicode (tu me reconnais ?), encore moins mon numéro de sécu et dernièrement même plus mon code de carte bleue ! Avouez que c’est légèrement handicapant… Si peu.
Pour la petite histoire : j’ai deux cartes bancaires (seulement ?), l’une dont je me sers au quotidien, l’autre pour les dépenses « communes » du foyer (moins régulières car nous vivons presque chacun chez nous). Je ne suis jamais certaine du code de cette dernière, c’est l’une des grandes chances du Mâle car je ne l’use que très peu (la carte et le compte associé, pour ce qui est du Mâle, je ne me prononce pas). Pourtant j’ai eu cette malheureuse intention cet après-midi…
Le terminal de paiement m’indiquant un code erroné, j’ai laissé tomber dès la première tentative pour dégainer ma propre carte ; sauf que mon esprit emmêlé de chiffres n’a plus réussi à connecter ses synapses correctement pour composer le code que je tape pourtant quotidiennement -machinalement-. Après deux tentatives infructueuses, et devant un message « dernière tentative » menaçant, j’ai fini par régler mon achat par chèque. Mais ce n’était que le premier d’une longue série (après la billetterie, j’avais encore mes courses à faire, un achat de vernis chez Claire’s, un resto et un ciné au programme)… Rusée, je me dis : pas grave, je vais aller retirer du liquide ! GRAND MOMENT DE SOLITUDEJ’appelle le Mâle à la rescousse -comme toujours- pour qu’il retourne l’appartement et mette la main sur les papiers de la banque où figurent le code… Rien à faire. Heureusement, depuis je crois que les codes me sont revenus (celui du compte joint oui, sur, je l’ai éprouvé ; celui de ma carte perso je n’ose tester de peur d’une fatal error qui me laisserait démunie…). Quand on a pas de tête.. !