En venant ce matin, je m’arrête au feu rouge, celui de la caserne de pompier ; l’avantage
c’est qu’il ne dure jamais longtemps, je ne sais pas pourquoi ?
Machinalement, je regarde l’automobiliste qui est à côté de moi, que je prends en flagrant délit de curage acharné de sa protubérance nasale.
Je repars écœuré, non pas que les excréments nasaux me dégoûtent, je m’occupe volontiers des miens mais ceux des autres, j’avoue….c’est pas mon truc, chacun sa
merde !
Bref ! Plus loin, un autre feu rouge, qui d’ailleurs ne tarde pas non plus à passer au vert puisque c’est celui du carrefour où siège Greenpeace.
Bref encore ! j’effectue un panoramique sur l’environnement et que vois-je ?
Un autre automobiliste pris la main dans le sac ou plus exactement dans la narine.
C’en est trop !!!
Je m’arrête pour réfléchir près d’un feu vert, le magasin cette fois, sinon on ne peut pas s’arrêter à un feu vert.
Je me demande alors :
Pourquoi les automobilistes ont-ils cette manie de se décrotter le nez au feu rouge ?
Deux raisons certainement :
La première doit trouver son explication dans la fonction du nez, qu’il faut avoir bien dégagé pour sentir les pièges de la circulation. Le nez aurait donc des
capacités insoupçonnées à prévoir les encombrements, c’est pourquoi il faut lui enlever les siens ; un bouchon dans le nez et hop vous vous retrouvez dans un bouchon. Bien respirer pour
avoir une circulation fluide, ça doit être ça le truc ! c’est plausible, non ?
Si jamais vous ne sentez pas ce que je dis, je vous invite à opérer un nettoyage de votre pif ; un pif bouchonné n’est pas bon ! C’est connu, faut alors
prendre des Médoc !
La deuxième raison doit résider dans le plaisir de confectionner des boulettes .
Non, ce n’est pas dégoûtant, c’est scientifique, s’il vous plaît !
Comment trouver meilleur intermède au feu rouge qu’une exploration furtive et curieuse du nez emprunte du grand suspense de dénicher la perle rare ; celle qui
ne paie pas de mine mais qui promet de dégager l’écheveau morveux imbriqué dans les recoins les plus reculés, tout comme on arrache les racines des insidieuses ronces.
Pardonnez-moi l’expression « perle rare » mais quand on a des huîtres c’est des circonstance !
Enfin bref encore !
Une fois obtenu le succès, il faut alors se débarrasser de la matière gluante et c’est là que l’hédoniste se régale car cette matière de haute technologie est conçue
pour se rouler, ce que l’automobiliste n’ignore pas, avec un plaisir non dissimulé.
Alors celui-ci roule deux fois, avec son véhicule et avec ses doigts c’est pourquoi cette activité se fait en voiture.
Voyez, c’est irréfutable !
Le décrottage de nez est d’utilité publique et devrait faire l’objet d’une campagne de prévention routière.
Alors n’hésitez pas à vous engager dans la narine et vous roulerez, roulerez à votre vitesse de croisière !
© Cébéji