3 % des accidents sont attribuables à une consommation de médicaments. La prise d'antidépresseurs est tout particulièrement associée à une augmentation du risque d'être responsable d'un accident de la route, en particulier à certaines étapes clés du traitement, alerte cette nouvelle analyse de l'étude CESIR-A. Coordonnée par l'Inserm et publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry, cette étude alerte à nouveau les conducteurs sur la vigilance nécessaire, en cas de consommation de médicaments, lorsque l'on prend la route.
L'analyse constate
· une association significative entre le risque d'être responsable d'un accident et la prescription d'antidépresseurs (OR : 1,34, IC : 95%, de 1,22 à 1,47).
· Le risque d'accident de la circulation a augmenté
- après l'initiation d'un traitement antidépresseur (OR : 1,49)
- après un changement de traitement antidépresseur (OR : 1,32).
Les patients et les prescripteurs doivent donc être informés du risque d'accident pendant les périodes de traitement avec des antidépresseurs et des périodes particulières de vulnérabilité.
3 pictogrammes de couleurs différentes sont déjà apposés sur le conditionnement des médicaments présentant un risque potentiel, les premières analyses des données ayant démontré que la prise de médicaments comportant un pictogramme de niveau 2 ou de niveau 3 augmente le risque d'accident, accru avec le nombre de médicaments dangereux consommés. L'étude avait aussi permis d'estimer à près
Ces résultats vont également permettre de préciser les messages de prévention tels que ceux présents sur les boîtes de médicaments et signalés par des pictogrammes.
Source: Communiqué ANSM et J Clin Psychiatry 2012; 73(8):1088-1094 Risk of Injurious Road Traffic Crash after Prescription of Antidepressants.