De retour d’Allemagne et en partance pour l’Amérique du Nord, Ze Charlotte était à Charleville-Mézières, au Festival Le Cabaret Vert…
-
Le Cabaret Vert, pour chaque Ardennais qui se respecte, c’est le long week-end avant la rentrée qui permet de prendre un dernier bol d’air, retrouver des potes et surtout en prendre plein les oreilles. Déjà huit ans que ce festival existe et c’est toujours le même plaisir que d’y retourner.
Cette année deux changements à noter : une journée supplémentaire, ce qui fait passer le festival à 4 jours (et 34 groupes) ; et un nom pour la grande scène qui désormais se nomme Zanzibar (en référence au poète de la ville : Arthur Rimbaud, qui y effectua un voyage). Un festival qui prend encore et toujours de l’ampleur mais qui sait rester humain avec sa bonne ambiance et son côté écolo.
Après 4 jours, difficile de se remettre les idées dans l’ordre, alors voici en vrac ce que j’en ai retenu :
Eagles Of Death Metal
Eagles Of Death Metal au Cabaret Vert – Photo officielle DARKROOM
L’ouverture du festival par Eagles of Death Metal, qui contrairement à son nom fait du rock. Le charme et la moustache de Jesse ont fait palpité mon petit cœur et leur musique mes oreilles ; comme une envie irrésistible de leur crier I want you so hard. Le groupe séduira autant les filles que les gros durs.
Manu Chao
Le concert en mi-teinte de Manu Chao : une musique répétitive mais beaucoup de soleil et chaleur de la part de l’artiste. Le coup des rappels à gogo, faudra oublier pour la prochaine fois …
Toots & the Maytals
Le bon plan d’écouter Toots & the Maytals allongée dans l’herbe, une bière ardennaise à la main. Le reggae a cet effet relaxant et apaisant qui met de bonne humeur pour la journée.
Most Agadn’t
Most Agadn’t au Cabaret Vert – Photo officielle DARKROOM
La découverte régionale de Most Agadn’t (quel nom !) avec sa musique new-wave et la voix de velours écorchée de Flora. Un duo souriant et polyvalent ; tous deux passent à la guitare.
La Femme
L’averse durant le set de La Femme, qui n’empêchera personne d’apprécier le rock français synthétisant de ces jeunes.
The Bots
La sympathie communicative des frèrots de The Bots. Ces petits génies américains ont balancé avec l’énergie de leurs aînés un set qui ferait rougir d’envie les plus grands duos rock du moment.
Birdy Nam Nam, Skrillex, C2C et Digitalism
Digitalism au Cabaret Vert – Photo officielle DARKROOM
L’électro à l’honneur avec des sets monstrueux. Des moments qui hypnotisent autant la vue que les oreilles. C’est le bon plan musical pour pomper ce qu’il nous reste d’énergie après une journée festivalière.
JoeyStarr, Dionysos et Charlie Winston
Dionysos au Cabaret Vert – Photo officielle DARKROOM
Pas de surprises. Ils font leur boulot, jouent pour les fans mais n’arrivent pas à emporter le reste de la foule en dehors de leurs titres-phares.
Daniel Darc
Daniel Darc au Cabaret Vert – Photo officielle DARKROOM
L’écorché-vif, seulement appréciable lorsqu’on connait le parcours du monsieur. Il a réuni tout le monde avec son hit Chercher le garçon, lorsqu’il officiait avec Taxi Girl.
Orelsan
La pertinence réaliste et humoristique d’Orelsan, qui fera miauler sans difficulté les jeunes filles en fleur. En guise de remerciements il enlèvera son tee-shirt sur Le chant des sirènes.
Caravan Palace
Les mouvements de foule de la scène Zanzibar, depuis le talus, surtout durant Caravan Palace. On voudrait à la fois être dedans mais c’est tellement beau de l’extérieur ces moments de liesse collective.
Barcella
Parfait pour le dimanche, puisqu’il réunit un public sans limite d’âge grâce à ces chansons à double interprétation (par exemple Claire fontaine).
Sur un autre titre, les plus grands s’amusent à crier « salope » alors que les plus petits se contentent d’ « escalope ». L’univers poético-slam du rémois clôt telle une grosse cerise rouge un bon gâteau au chocolat que fut le Cabaret (gourmand mais pas écoeurant).
Il reste d’autres groupes dont on a pas parlé, soit par manque de temps et/ou organisation, soit par incompatibilité musicale. J’aurais pu aussi louer la qualité des divers stands de nourriture régionale, la gentillesse et le dévouement des 900 bénévoles, la gratuité de l’eau, la drôlerie décalée et british de la compagnie d’art de rue Les Goulus, la discrétion de mes voisins de camping … mais ce serait vous faire regretter de ne pas être venu ; alors tout simplement à l’an prochain j’espère !
Franz Ferdinand au Cabaret Vert – Photo officielle DARKROOM
[+]