On m’a fait remarquer il y a peu de temps que je parlais peu de ce qu’on mange au Cambodge. Si vous suivez ce blog, vous avez quand même une idée des plats typiques servis lors d’un mariage, des choses improbables que l’on trouve sur les marchés et des prononciations imprononçables des plats sur la carte du restaurant.
“- Bon, tu te décides, tu choisis quoi ?
- Attends, on est pas chez Flunch ici !
- Grouille, j’ai faim, moi je prends le truc vert dans la bassine du fond
- Euhhh, un Lok Lak please
- J’t'avais bien dit que dans le Routard, c’était pas marqué”
Pour l’expatrié, on s’habitue assez vite aux goûts et saveurs cambodgiens, aux choses étranges qui flottent au ras du bouillon et aux petites bêtes frites vendues dans les bus comme friandises (délicieuses). De toute façon, on peut toujours faire le fier en demandant ce que c’est (ou encore mieux : en nommant ce que l’on voit), la réponse est toujours sans appel : incompréhensible. On se fie donc aux apparences, une fois n’est pas coutume !
Pour celui qui est fraîchement arrivé et qui ne sait pas comment se nourrir, les guides genre Routard (au passage, le plus nul des guides sur le Cambodge) ne sont d’aucun secours. Pour celui qui cherche à se nourrir “safe”, il y a donc un challenge de taille à repérer dans les cartes les mets qui sont cuits ou mijotés ou bouillis… Cela vire à Koh Lanta parfois ! Sinon, se rabattre sur la “western food” qui rappelle (vaguement) notre cuisine.
Vous avez donc le choix dans cette carte, par exemple :
- Natin
- Carry moan
- Trey aing
- Khô bangkang
- Bay lign
- Trey chean
- Samla chapek
- Phlea sach ko
- Nom pachok
- Cha bongkia mriet kmoa
- Somla machou banle
- Amok trei
- et bien sûr l’inoubliable crabe de Kep au poivre vert de Kampot, cela va de soi.
Je vous laisse faire vos recherches de recettes : publiez-les ou faites vos remarques sur ce blog, ça peut servir.
De l’avis quasi général, le Lok Lak est LE plat que vous pouvez consommer sans réserve dans les restaurants et échoppes. En plus, c’est le seul nom facile à retenir, c’est le Kodak de la cuisine !
Il se compose essentiellement de viande marinée et cuite archi-cuite, sans grand goût, pas très tendre car les cambodgiens ne sont pas des rois de la haute gastronomie. Par contre, la cuisine de rue et familiale, simple et savoureuse, çà, ils savent faire et c’est bien suffisant. Servi avec du riz et des crudités, c’est délicieux à manger et digérer. Bien sûr, on évite les crudités, mais ce conseil ne vaut que pour ceux qui lisent le Routard.
Au coin de la rue 51 et de la rue 154, il y a un restaurant qui sert du “Black Chicken Energy Soup”. C’est abominable. Le Lok Lak reste la valeur sûre de l’établissement.