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[feuilleton] « Jours naturels, cahier CIII », de Bernard Collin 2/15

Par Florence Trocmé


Paraphrosunè, démence vous croyez, que sait-il à cet endroit, et un nom et un titre, vous me le ferez taire, je ne veux plus entendre un mot sortir de cette bouche, vous pourriez vous reposer un instant je demande, je supplie, parce que suffisant, suffisamment pour cet après-midi, parce que l’ininterruption de votre moteur, parce qu’il y a risque de panne vous croyez si s’arrête, ne croyez pas, ne plus entendre le mouvement, les mouvements petits, et si n’entend plus de bruit, monsieur, je crois s’inquiète, vous n’êtes plus dans votre assiette, c’est cela, sorti de son assiette, et posé sur l’étagère ou courant au plafond, vous n’êtes pas drôle, démence de la vache, sept heures de marche, de pas petits, ininterrompus, je vous interdis, je vous attache, et tu restes avec moi, non, a une autre idée, a d’autres idées, assise non, couchée certainement pas, et le gardien était un peu savant, il saurait que c’est un caractère de la race, elle ne s’arrête pas, le moteur entraine, produit le mouvement, comme l’ange plongeait dans l’eau de la piscine à intervalles réguliers, ici sans intervalles, un tuffo ininterrompu, vous sautez, vous plongez, ma sœur, vous n’êtes jamais fatiguée, à quoi je pense en marchant, à glisser sans tomber, c’est un parquet à peu près lisse et une partie de pierre, une ou deux descellées, remettre du plâtre, aucune force terrestre ne vous empêchera de faire votre marche, je vous ai demandé, non, vous ne pourrez pas vous arrêter, non, madame ne veut pas nager dans la piscine. 
 

 
épisodes précédents : 1 (avec présentation du feuilleton) 


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