Parution en poche chez J'ai lu en Mars 2012
L'histoire : Magdalena est la femme que l'on voit, de dos. Elle se confie a son journal intime qui nous plonge dans le 17ème siècle en Hollande. Son enfance, son adolescence, son travail auprès de son père pour La compagnie des Indes Orientales, puis sa vie d'épouse et de mère. Ses joies, ses peines, ses angoisses, ses traumatismes.
Et surtout, on apprendra pourquoi elle a choisi de se faire peindre... de dos...
Tentation : Silvana des Editions J'ai lu
Fournisseur : Les editions J'ai lu, merci !
Mon humble avis : Je vais très rarement vers les romans historiques, et j'avoue que le petit nombre de pages de celui est la raison qui a facilité l'entorse à mon orientation naturelle. Bien m'en a pris.
Orginalité de ce roman : L'auteur, Gaelle Josse, s'inspire du célèbre tableaux d'Emmanuel de Witte, "Intérieur avec une dame au virginal" pour créer son roman. Elle donne une vie à cette femme, qu'elle baptise Magdalena, une contemporaine du peintre.
C'est donc un journal intime que nous lisons, écrit jour après jour, en novembre 1667.
Au tout début, j'ai cru que le livre ma plairait énormément +++, Magdalena avouant pour la première fois un traumatisme lui venant de l'enfance : elle a été témoin d'un crime, s'est toujours tu et de ce fait, c'est une innocente qui est passé au bûcher. Ce début d'histoire me semblait très prometteur. Hélas, de cet aveux, il n'est plus question dans les pages suivantes... Et finalement, peu importe, car je me suis laissée emportée par les mots gracieux, doux, lucides, blessés, fiers, courageux, déçus de cette femme cultivée, attachante, qui malgré une intelligence et une position rare pour son époque, reste à sa place d'épouse. L'écriture de Gaëlle Josse est on ne peut plus fluide et délicate en même temps, et elle nous emmène dans un voyage dans le temps, un temps où à 36 ans une femme cachait déjà les veines saillantes de ses mains qui trahissaient sa vieillesse. Magdalena semble aussi une femme en avance sur son temps... Fille et épouse d'administrateurs de Compagnies des Indes Orientales (marine marchande)., elle se refuse à remplacer le commerce des épices périclitant par celui des esclaves.... Elle préférera miser sur le thé... Nul doute que son choix fut judicieux !
Ce roman a juste les petits défauts de m'avoir fait entrevoir une énigme policière et de s'achever un peu abruptement. Pour une fois, je reproche à ce livre d'être un peu court, car Magdalena est une femme très intéressante dans ces propos et ses questionnements.
Petit regret aussi... que la couverture poche ne montre pas le tableau dans sa totalité, comme l'a fait la version originale du livre... qui nous permet de mieux comprendre que l'on se trouve dans une chambre... un peu plus lumineuse...
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