Roms : Manuel Valls très décomplexé !

Publié le 25 août 2012 par Marine8888

Stigmatiser une communauté, qu'elle soit culturelle ou ethnique, religieuse ou linguistique, est impardonnable. Manuel Valls ne vaut pas mieux dans la gestion du dossier des Roms que son prédecesseur et c'est tout à fait regrettable. Les Roms endossent le rôle de bouc émissaire depuis trop de temps. Il suffit Monsieur Valls ! Et n'allez pas nous conter que l'hygiène, que la délinquance, etc... parce que oui c'est regrettable mais c'est regrettablement la conséquence de mesures prises par les gouvernements successifs qui ne simplifient pas la vie des Roms. Quand bien même, les méthodes d'évacuation à la hussarde de campements sont déplorables par leur manque d'humanité ! 

Face au tollé qui a suivi les évacuations à la sauvage de campements Roms, Matignon a voulu tempérer en faisant plusieurs propositions. Et notamment, la mise en place d'un «cadre interministériel de référence» pour préparer et accompagner les opérations d’évacuation. Une recherche de solutions individuelles sera opérée au cas par cas. Pour l’hébergement, les dispositifs d’urgence et les structures d’accueil provisoires seront mobilisés. Ce serait le minimum !

L'écrivain philosophe et poète Rom Rajko Djuric ne se présente pas comme un représentant de la culture rromani mais comme un écrivain engagé auprès des Roms. Son oeuvre littéraire est traversée par l'histoire et la politique.  De la poèsie plus puissante que n'importe quel discours !

Malheur à celui qui survivra au récit de notre mort

Ils ont confisqué le pouvoir de nos doigts,

éteint la lumière de nos regards.

Puis ils nous ont fait avancer jusqu’à une porte noire

et laissés là avec le vent pour écharpe.

Nous avons grandi à Auschwitz, dans la cendre des chevelures calcinées.

Nous avons été brûlés, mais nous ne fûmes pas consumés.

Fouillant la terre de nos dents, nous sommes parvenus  jusqu’à nos racines.

La terre ne nous a pas absorbés, les eaux ne nous ont  pas emportés.

Entre la braise et le hurlement, nous avons apprivoisé l’enfer.

Abolissant en nous le temps, nous avons redonné vie à nos ombres.

Plutôt que des crimes, nous nous souvenons de l’amour.

Et lorsque nous prenons une poignée de cendre fraîche,

nous voyons encore en elle le feu noir,

ou nous nous disons que nous pourrions le voir.

traduction de Marcel Courthiade

in « La littérature des Rroms, Sintés et Kalés» (INALCO, 2007)

Armandino kon achól ʒuvdo

pal-o mothope amare merimasqo

Amare najenqi zor von amenθar ankalade

murdie o dud amare jakhenθar.

Napal ispidie amen ʒi kaj jekh udar kalo

thaj mekle amen e balvalaça sar śàli.

Barilam amen Auschwitzaθe, an-o pràxo 

thabarde balenqo.

Thabardilam a ni thabilam.

Harundiam e phuv amare dandença, areslam 

ʒi kaj amare darria.

E phuv ni nakhavda amen, e paja ni 

lingărda amen.

Maśkar-e xovoli aj o mothupe, kerdam 

pitom o bengesthan.

Xoslam andra amenθe o vaxt,  ʒuvdardam 

amare ućhalina.

Ni kamlam te seras e krìmura, o kamipe 

dikăras godăθe.

Thaj kana las an-o va jekh burnekh pràxo 

nevo,

dikhas ìnke andral e kali jag

vaj phenas andra amenθe

so śaisaràsa bi te dikhas la