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Le libertinage des religieuses

Publié le 29 août 2012 par Maitecasa
Le libertinage des religieuses Francesco Guardi : le parloir
"Grand était le libertinage chez nos religieuses, lesquelles au début vivaient sans être cloîtrées, si bien qu'elles pouvaient accueillir toute personne qu'elles désiraient dans l'enceinte sacrée. Parfois, sous le prétexte d'une santé fragile, elles se faisaient accorder le permis de séjourner pour plusieurs semaines dans leurs familles. Mais en réalité elles partaient pour un séjour à la campagne avec leurs amants sur la terre ferme. Sanuto raconte qu'en 1509 les sœurs de la Celestia admirent dans leur couvent une bande de jeunes patriciens avec lesquels elles dansèrent toue une nuit au son des fifres et des trompettes. Et puisque la mauvaise habitude s'était répandue en dehors de Venise, nous lisons encore sus la plume de Sanuto : le 6 mai 1519 se tint une audience concernant les monastères de la régions qui sont de vrais lupanars La clôture ayant été instituée, les scandales s ne cessèrent pas pour autant. Il n'était pas rare que les religieuses, grâce à des entremetteuses habiles, rejoignent le but désiré. On peut lire que des hommes furent retrouvés cachés dans leurs cellules, que des personnes masquées venaient les divertir dans leur parloir, que des jeune gens venaient faire banquet pendant qu'elles les regardaient à travers les grilles, qu'elles y prenaient même part, les jeunes hommes leur passant à travers les grilles des pailles adéquates leur permettant de boire dans leurs verres. Quelques unes, comme la sœur Maria de Riva,  se permettait même de sortir la nuit travesties avec leur amant et de fréquenter quelque banquet. De tout cela on a la preuve par les procès pénaux de l'époque et par divers écrits qui, outre les choses déjà dites, déplore les vêtements mondains des religieuses, le manque de discipline et le total désordre qui sévissait les derniers temps, sinon dans tous, mais au moins dans quelques uns des couvents de la cité. Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.

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