Ce dimanche 19 août le jury du prix de poésie du 14ème Salon international du Livre insulaire de Ouessant a décerné au grand poète haïtien Anthony Phelps son prix de poésie.
Agé de 84 ans, cet opposant à la dictature de Duvalier, exilé au Québec depuis 1964, auteur notamment d’un livre culte pour tous les Haïtiens, Mon pays que voici, voit ainsi son immense œuvre poétique saluée en France.
Qu’il évoque son enfance heureuse en Haïti ou l’Amérique métisse qui l’a accueilli, qu’il dénonce les dictatures ou célèbre l’amour, Anthony Phelps est le poète d’un chant profond dont le souffle ne s’est jamais épuisé.
Le poète Gérard Le Gouic, qui remettait le prix au nom du jury, a choisi de lire quelques extraits de son anthologie pour lui rendre hommage:
«Voici que mes mains entourent ton visage
Délicatement
Comme on lève une coupe de cristal.
EcouteIl ne suffit que de frôler
Et le verre résonne et le chant se propage».