En cette fin août, on n’a pas résisté à l’appel de Leeds et de son festival mythique. Après une année 2011 pluvieuse qui a vu Muse, My Chemical Romance et Pulp en tête d’affiche, 2012 n’a rien à lui envier avec pas moins que Foo Fighters, The Cure et Kasabian.
C’est le groupe de Cornouailles, Crowns qui se charge d’ouvrir notre festival. Leur rock celtique nous fait vite entrer dans l’ambiance et les quelques âmes venues tôt pour voir le groupe semblent plutôt satisfaites. Mais il est temps de rejoindre la scène NME/BBC 1 pour le phénomène islandais de l’été : Of Monsters and Men. Pendant un set qui répond à toutes nos attentes, le groupe islandais fait participer le public, très réceptif et bien plus nombreux que pour Crowns. On passe un excellent moment, bien que trop court, mais c’est la règle des festivals.
Premier changement de plan dans notre liste de groupe. On n’a pas envie d’attendre la venue de Howler sur la même scène que Of Monsters and Men et on va faire un tour du côté des petits groupes pas/peu connus sur la BBC Introducing, voir ce qui s’y passe. Et c’est Crooked Tongues qui entre justement en scène. Avec leur Rayban vissées sur le nez, le groupe aux influences Oasis-iennes évidentes nous font même oublier Howler. Tant pis pour eux !
Eagles of Death Metal
Voilà qu’il est déjà temps de rejoindre la Main Stage où Eagles of Death Metal est prévu, sous un ciel bleu et ensoleillé. (C’est assez rare pour être précisé !) Le groupe entre en scène sans Josh Homme. Petite déception mais l’enthousiasme contagieux du chanteur, Jesse Hughes, nous fait vite oublier l’absence du chanteur des Queens of the Stone Age. Hughes secoue la foule entre chaque morceau avec une bonne dose d’humour. Il n’hésite pas à faire un tour dans la fosse, et à embrasser les demoiselles du premier rang. Bref, le monsieur est un festival à lui tout seul. A la fin du set, on se souvient que Django Django est sur scène à l’autre bout du site. On se dépêche mais on arrive juste à temps pour leur dernier titre Default. Dommage.
C’est au tour de Seasfire de nous faire voyager. Sur la BBC Introducing le petit groupe aux influences électro atmosphériques de Bristol et son chanteur à la voix cristalline nous permettent de nous poser pendant une grosse vingtaine de minute avant de rejoindre la NME où Tribes a commencé à jouer. Sauf que voilà, on a déjà oublié leur performance, ce qui n’est pas forcément bon signe…
On attend The Joy Formidable avec impatience maintenant. Et on a bien raison puisque le public du Leeds Fest a droit à un show de qualité avec une demoiselle au chant et un incroyable batteur, finissant de jouer avec une seule baguette. Pourquoi en utiliser deux quand on peut faire aussi bien avec une seule ?!
S.C.U.M.
Petite erreur de la part de Touteouïe : Mark Lanegan Band. Et oui, le groupe était sur notre liste, sûrement parce qu’on n’avait rien de mieux à cette heure-ci. Pourtant on a essayé de rentrer dans l’ambiance, on a même tenu 3 chansons alors que nos chouchou de S.C.U.M. jouaient pas loin. On se décide enfin à aller voir les londoniens qu’on avait vu en première partie de The Kills, et on est ravi de les revoir. Un peu moins ravi d’entendre son chanteur, Thomas Cohen, nous dire que c’est leur dernier titre… Tant pis pour nous !
C’est désormais à Zulu Winter d’entrer sur la scène du Festival Republic. On en a déjà parlé ici mais en live, leurs morceaux sont encore plus sympas à écouter et le chanteur prend un malin plaisir à faire participer la foule venue danser et chanter avec le groupe.
Hop, on court vers la Main Stage retrouver les Kaiser Chiefs déjà sur scène. Même si leurs derniers albums ne sont pas forcément au top, en live c’est toujours un grand rendez-vous. Ricky Wilson et sa bande sont prêts à chauffer le public avant l’arrivée des Foo Fighters. Il grimpe sur les échafaudages et provoquent la foule déjà prête à en découdre avec les Black Keys sur le point de reprendre le flambeau. On passe un bon moment en leur compagnie, à danser sur leurs titres. Parfaits pour entamer ce début de soirée qui s’annonce épique.
Parce qu’il le vaut bien!
La pluie commence à s’inviter à la fête. Evidemment, il est maintenant 20h30 et les Foo Fighters sont sur le point d’entrer en scène. Pour être honnête, on reste surtout par curiosité sans vraiment attendre une véritable claque du groupe mené par la bête, Dave Grohl. Et c’est dans ces moments qu’on en prend plein les mirettes et les oreilles, et c’est bon ! On découvre un Dave Grohl avec des doses d’humour et d’autodérision jusqu’au bout des cheveux (quelle chevelure !). Il court partout, harangue la foule de tous les côtés, va jusqu’à jouer dans la fosse, attrape une poupée gonflable au vol et l’embrasse. Bref, il est sur tous les fronts. C’est sans compter le public dévoué à la cause qui scande tous les titres du groupe. Au bout de 2h et 18 chansons dont les tubes The Pretender, Walk ou Best of You (qui lancera le public dans des vocalises laissant Grohl sans voix pendant 2 bonnes minutes avant de lâcher un « Vous pensez être plus bruyants que Reading ? » rajoutant encore plus d’enthousiasme au public), et une reprise des Pink Floyd, In the Flesh, les Foo Fighters quittent la scène sous une pluie de billets de dollars en confetti.
Après une longue attente, on découvre le groupe avec une caméra infrarouge. Le public doit les supplier de revenir et monnaie le nombre de chansons en rappel. Bien sûr tout est déjà prévu mais faut bien faire monter la mayonnaise ! C’est parti pour 4 morceaux. Et cette année, Leeds Fest a droit à une surprise ! D’habitude, étant donné que Reading est largement couvert par les médias, toutes les surprises ont lieu là-bas. L’année dernière, le chanteur de Pulp avait rejoint les Strokes ou Brian May (Queen) a joué un duo avec My Chemical Romance. C’est quelque peu frustrant et heureusement les Foo Fighters ont décidé de choyer le public jusqu’au bout. Ils font venir le fils de Roger Taylor (batteur de Queen), Rufus, pour une reprise monumentale de Tie your mother down, chantée par le batteur des Foo Fighters. Le groupe finit ensuite son set par évidemment Everlong en laissant le public repartir sous un magnifique feu d’artifice, après 2h30 de concert bien remplies.
On avait prévu d’écourter le live des Foo Fighters pour voir The View qu’on avait déjà raté l’année précédente mais finalement, on est resté jusqu’au bout avec grand plaisir. A croire qu’il y a des groupes comme ça qu’on n’arrivera jamais à voir, même si on arrive à choper leur dernière chanson.
La première journée de Leeds a placé la barre très haut et c’est épuisée qu’on retrouve notre lit !