Une chèvre blanche veille sur la forteresse
Remplissant son rôle de débroussailleuse
Cramponnée aux épais remparts en détresse.
Du haut de vieilles pierres sèches, elle zieute
Je me laisse conter la saga d’un site fortifié
Au système défensif des plus ingénieux
J’entre en ces ruines sur le haut du rocher
Et je découvre les seize tours judicieuses
Ici, l’ennemi ne peut accéder, tout est calculé
On n’entre pas sans frapper, on est piégé
On est dans le viseur de l’arbalète exposé
Les meurtrières sont toujours aux aguets
Les tours complices se défendent mutuellement
En sérieuses guerrières. Le tir croisé des flèches
Tombe en hallebardes sur le crâne des assaillants
Tandis que sa digne seigneurie flâne à sa fenêtre
La vue sur les volcans, elle aussi, est imprenable
L’abrupte pente raide préserve de tout assaut
La garnison ne manque pas d’eau, c’est incroyable
Une source jaillie d’une poussée volcanique, arrose.