Les fans de simulations de combats aériens sur consoles n’ont pas grand chose à se mettre sous les dents en ce moment. C’était sans compter sur Mad Catz – que l’on n’attendait pas forcément sur ce créneau, le spécialiste des accessoires et autres périphériques s’étant peu essayé à l’édition de jeux vidéo auparavant. En fait, Damage Inc – Pacific Squadron WWII est leur premier jeu* ; on notera tout de même qu’il est développé par le studio déjà responsable de Jane’s Advanced Strike Fighters : Trickstar Games.
Alors : est-ce que ce Damage Inc nous file la trique justement ?
Damage Inc : lancement des gaz
Un lancement doucement-doucment…une fois la mise à jour de 2 Mo effectuée sur le Xbox LIVE, alors même que le jeu n’était pas encore sorti (version test gentillement envoyée par Madcatz la semaine dernière). Ca fait toujours bizarre mais bon.
Une fois les différents logos passés, un écran d’accueil des plus simples s’affiche, avec en bruit de fonds une musique entraînante qui semble avoir été écrite pours les héros du ciel.
Le menu principal est lui plus sympa, avec des graphismes dessins/BD sur tons pastels. Je fais un tour rapide dans les options. 3 niveaux de difficulté : Bleu, Pilote ou As. On peut choisir également ses unités de mesure : Noeuds/Pieds ou KM/H/mètres. Passons au système métrique tout de suite et regardons les options de commandes.
Axe Y, Vue Libre Axe X, Vibration, Oscillations (!), Handi-Cam (de Sany ?) et surtour le Mode de Vol : « commandes d’arcade, vue » ou « commandes de simulation, vue ». Allez, je me lance dans une nouvelle campagne. Un briefing avec le bon gros accent américain explique la mission à effectuer. Pas de sous-titrage à ce point du jeu vu que la mission est aussi expliquée grâce au texte en français.
Mission Damage Possible
Je débute donc à Pearl Harbor, en tant « Reaper Leader » (mon nom de pilote, non modifiable) pour une mission de type « orientation ». Vous l’aurez compris : on débute par une phase de didacticiel, histoire de bien prendre en main son vieux coucou des années 40. Dès ce premier écran, le bouton Y fait apparaître le menu des médailles que l’on aura gagnées durant le jeu . A moi la Silver Star d’ici quelques heures de vol ! Un deuxième écran propose de choisir son type d’avion. Pour le moment, il n’y en a qu’un : le chasseur P-40D Warhawk. Agile et rapide, il souffre cependan,t d’un blindage léger et de canons de base. Pas grave : c’est suffisant pour tenir tête aux rapides Zero japonais ! Et de toute façon, je suis dans le didacticiel donc aucune crainte à avoir.
Je vois par contre qu’il est possible d’améliorer son chasseur via un système de points (qui n’est pas expliqué). Là aussi ce sera pour plus tard. Je valide et un interstitiel me propose de choisir la difficulté. Pratique mais il ne sera pas possible de modifier cette option en cours de route. Aussi, type de gameplay (arcade ou simulation) et de vue de caméra (externe, nez ou cockpit) sont modifiables avant ce premier lancement. Le mode arcade ne permet pas de jouer avec la vue Nez et Cockpit. Je passe donc en mode simulation ! Une scène d’introduction est jouée, façon dessins animé artistiques (un peu Catch Me If You Can), comme sur le menu principal. On découvre le scénario du jeu, l’introduction du héros et un rapide rappel historique sur l’entrée en guerre des Etats-Unis. Tout ça pour en arriver à la base de Pearl Harbor.
Et là, première déception : graphiquement, le jeu n’est pas folichon. La modélisation des objets/bâtiments au sol n’est pas terrible. En plus, ça demeure bien sombre. Je ne m’arrête pas à là et entame mes premières manoeuvres : RB pour se lancer, stick analogique gauche vers le bas pour décoller…et…mais : où sont pasés mes membres (pieds, mains) et le manche à balai ?
A force de chercher, je me plante méchamment dans un hangar qui explose. Et comme j’ai réussi à faire avancer mon avion, la tour de contrôle me félicite…euh…c’est comme les commentaires dans le jeu qui parfois sont interrompu par un rapide chargement, puis continuent comme si de rien n’était.
Quand je recommence le jeu depuis le point de contrôle, me voilà dans les airs. Etrange ! Je recommence entièrement la mission du coup !
Me voilà dans les airs,de mon propre chef cette fois.
Gérer le tangage et le roulis avec le stick gauche, OK.
« man_uvrez » en lacets (et oui, les caractères spéciaux ne passent pas dans le jeu) avec les gachettes hautes, OK.
Je passe devant différents objetcifs, les casernes et tours de la base, puis séance de tirs sur de vieilles jeeps rouillées avec le bouton A. Le mode « Reflex » est introduit : en appuyant sur L, on ralentit le temps, ce qui permet de gagner en précision de tir. Une fonction que vous risquez d’user et d’abuser car les combats vont vite devenir dynamiques. En appuyant deux fois sur RT, on obtient du boost : le Warspeed. S’en suit des tirs sur des ballons puis une mission de reconnaissance d’un mini sous-marin au large.
Enfin, il est temps de rentrer à la base.
Je rate ma première tentative d’attérissage, mon engin n’étant pas suffisemment dans l’axe. La tour de contrôle a le bon réflexe de me prévenir et j’ »aborte » ; au passage suivant, attérissage impeccable. Premier succès débloqué et debriefing dans 30 minutes, m’annonce le QG : je sens que je vais pouvoir entrer en action, surtout qu’un nouvel avion, japonais cette fois, vient d’être débloqué ! Les avions japonais servent j’imagine uniquement en mode multijoueurs vu que le scénario du jeu est uniquement côté américains.
Damage Inc : c’est la war !
Ca y est : des rapports venant de plusieurs endroits indiquent que l’île est attaquée. Je reprends mon fidèle P-40D Warhawk, cette fois-ci pour le combat. Les 3 points gagnés pendant l’entraînement me permettent de passer au modèle 40E, légèrement mieux doté côté canons et agilité. Je garde mes points pour le moment et c’est parti !
Cinématique in-game et rebelote : je suis au sol, bombardé et il me faut quitter la piste. Une fois en l’air, je me rends compte que de loin, il vaut mieux mettre en ligne de mire le point rouge au devant de l’ennemi plutôt que de le viser lui. Selon le type d’avions ennemis il faudra canarder plus ou moins longtemps. Pour le moment, je n’en suis qu’à la cinquième mission, avec des chasseurs peu équipés (apparition des bombes à larguer et d’avions avec de meilleurs blindages).
Damage Inc : un jeu pacifique ?
Les missions de Damage Inc Pacific Squadron WWII semblent plutôt longues : 43 minutes pour la première d’entre elle, 10 minutes pour la deuxième, une simple mission de reconnaissance – une autre interviendra lors de la mission 5 où il vous faudra prendre des photos de futurs objectifs à détruire – qui permet de se reposer entre les combats.
Chaque mission est composée de différents objectifs, voire de sous-missions bonus. Sur le papier, ça veut dire de la variété qu’il faudra vérifier sur le long terme.
Le jeu propose des combats air-sol, air-air, de la reconnaissance d’objectifs, de l’escorte, des phases de décollages/atérissages qui ne sont pas si effrayantes, etc.
Les 32 modèles d’avions (68 variations) sont modélisés dans le respect des modèles réels. Ce réalisme se retrouve dans le scénario du jeu : les missions de damage Inc s’inspirent des véritables batailles du Pacifique. L’équipe de développement a aussi travaillé avec les historiens de l’USS Midway nous apprend le communiqué de presse – rien à voir avec feu le développeur de jeux d’arcade – premier porte-avions à être mis en service après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le gameplay est tout à fait accessible, même en mode simulation qui n’est qu’un mode arcade amélioré à vrai dire. Il est clair que posséder un joystick, comme le sublime Pacific AV8R FlighStick de Saitek, disponible uniquement dans l’édition collector de Damage Inc Pacific Squadron WWII, immerge encore plus dans le jeu( Madcatz, si tu me lis…
Pour autant, jouer en mode normal n’est pas si facile : certains objectifs ne sont pas évidents car perdre trop de temps à descendre un ennemi peut faire échouer la mission de protection d’un navire par exemple. Damage Inc est un jeu sympathique à jouer mais est loin d’être un blockbuster. Son prix, inférieur à 50 euros, ne trompe pas. Sa pauvreté graphique s’efface devant un gameplay tout aussi simple mais facile à prendre en main.
Les cinématiques stylisées, avec des vidéo d’archives, n’arrive pas à impliquer le joueur en tant que Reaper Leader. Du coup, on enchaîne les missions sans trop d’implication, malgré les médailles de guerre et les succès à débloquer.
Le jeu devrait prendre toute son ampleur en coop (2 à 4 joueurs) et en multi (2 à 8 joueurs) : deathmatch classique à 7 joueurs ou par équipe, mode « Survie » et « Survie Par Equipe » et le mode « Coulez-moi ce porte-avions » dans lequel deux équipes tentent de couler le navire de guerre.
Avec un peu plus de 12 heures de jeu en solo annoncé, Damage Inc n’est pas un indispensable mais se laisse jouer s’il vous reste de l’argent après vos différents achats de la rentrée ou si vous disposez déjà d’un joystick.
* En tout cas, c’est leur marketing qui nous le dit. Mad Catz a déjà publié un peu moins de 10 jeux vidéo, la plupart se jouant avec un accessoire, comme Real World Golf ou MC Groovz Dance Craze, fabriqué bien sûr par la firme.