Sonatine, 15 mars 2012, 553 pages
Résumé de l'éditeur :
Frank Parish, inspecteur au NYPD, a des difficultés relationnelles. Avec sa femme, avec sa fille, avec sa hiérarchie. C'est un homme perdu, qui n'a jamais vraiment résolu ses problèmes avec son père, mort assassiné en 1992 après avoir été une figure légendaire des Anges de New York, ces flics d'élite qui, dans les années quatre-vingt, ont nettoyé Manhattan de la pègre et des gangs.
Alors qu il vient de perdre son partenaire et qu'il est l'objet d'une enquête des affaires internes, Frank s'obstine, au prix de sa carrière et de son équilibre mental, à creuser une affaire apparemment banale, la mort d une adolescente.
Persuadé que celle-ci a été la victime d'un tueur en série qui sévit dans l'ombre depuis longtemps, il essaie obstinément de trouver un lien entre plusieurs meurtres irrésolus. Mais, ayant perdu la confiance de tous, son entêtement ne fait qu'ajouter à un passif déjà lourd.
Contraint de consulter une psychothérapeute, Frank va lui livrer l'histoire de son père et des Anges de New York, une histoire bien différente de la légende communément admise.
Mon avis :
"Seul le silence" ne m'avais pas plu du tout (abandon) - J'avais trouvé quelques longueurs aux "Anonymes" - Toujours pas lu "Vendetta" (mais qu'est-ce que j'attends ?...)
Le quatrième opus de l'auteur ne pouvait être que parfait, et il l'est (enfin presque).
J'ai beaucoup aimé le démarrage en fanfarre, les chapitres courts alternants avec la thérapie de Franck en chaque début de journée. L'enquête est sans concession, même si le doute plane jusqu'au bout.
Bizarrement, je crois que j'ai préféré la thérapie à l'enquête en elle-même. Surtout ce que cette thérapie révèle des Anges de New-York supposés lutter contre la mafia mais trop corrompus eux-même. D'ailleurs, une question me turlupine depuis : comment expliquer dans ce cas que la mafia ait disparu de New-York ? Mais peut-être est-ce parce que l'auteur est un adepte de la théorie du complot...
Bref, j'ai apprécié de suivre Franck, cet inspecteur à la marge, écouter ses avis désabusés sur le système judiciaire américain, mais resté malgré tout un homme fidèle à son instinct envers et contre tout.
L'image que je retiendrai :
Celle de la femme de Franck, devenue une véritable "cagole", bière que je buvais en lisant ce roman pendant mes vacances dans le Luberon.