de Abha DAWESAR
Héloïse d'Ormesson,
2012, p. 396
Première Publication : 2012
Pour l'acheter : Sensorium
Livre lu à l'occasion de l'opération On vous lit tout organisée par Libfly et le Furet du Nord. Merci à eux !
Abha Dawesar est une écrivaine indienne née à New Delhi le 1er janvier 1974. Partie étudier à New York à l'âge de 17 ans elle s'y est établie. Après des études de philosophie à Harvard et quelques années de travail dans la banque, elle décide de venir à l'écriture et publie Miniplanner en novembre 2000 où elle met en scène un homosexuel new-yorkais multipliant les conquêtes amoureuses puis Babyji en février 2005, où l'héroïne est une jeune adolescente indienne de classe moyenne qui, à l'approche de l'âge adulte s'ouvre parallèlement à de nouveaux horizons intellectuels et sexuels.
Wikipédia.
Avec ce roman choral, où l’histoire de Durga est ponctuée de réflexions métaphysiques et scientifiques, Abha Dawesar surprend le lecteur. L’originalité de son écriture, le caractère pluriel de son récit subjuguent. D’inspiration autobiographique, sous le signe du dieu Ganesh, Sensorium nous entraîne dans un voyage prodigieux, qui relève de la quête spirituelle autant que du travelogue.
Je ressors de cette découverte assez désappointée. Je ne sais pas si j’ai véritablement aimé ma lecture mais j’ai été intriguée et je pense qu’elle restera dans mon esprit un petit moment !
Tout commence alors que, conseiller par son cousin, elle va se faire lire les lignes du pouce. Le lecteur lui annonce que dans une vie antérieure, elle s’est rendue coupable de la mort d’une femme et de son enfant. Pour avancer et évoluer aujourd’hui, elle doit expier sa faute passée. Artiste, elle cherche les réponses à ses questions dans la création. Ce stage auprès de « confrères » en Flandre l’aidera-t-elle à y voir plus clair ? Et d’où vient cette maladie mystérieuse qui apparaît et disparaît tous les quinze jours, la laissant à chaque fois complètement à bout de force ? Est-ce que cela a un rapport avec la faible constitution de son organisme depuis sa plus tendre enfance ? Ou est-ce dû à son ancienne vie ?
Au fil des pages, l’auteure insère de nombreux et fréquents articles scientifiques en rapport avec son récit. De la simple anecdote historique aux faits scientifiques prouvés, Abha Dawesar multiplie les références. C’est, la plupart du temps, intéressant et enrichissant mais également gênant, parfois. En effet, il faut réussir à jongler entre les deux et ce n’est parfois pas évident : il faut aller à la fin du paragraphe de récit puis revenir à la page précédente pour lire l’article lié. Le rythme de la lecture est donc régulièrement coupé et ce n’est pas toujours agréable. En revanche, l’idée est originale et met bien en avant le duel entre l’artiste et la scientifique, entre l’Inde religieuse et l’Occident plus matérialiste car le cœur du texte, à mon sens, c’est cette dualité et les questions qu’elle entraîne.
Le texte est partagé en trois parties correspondant chacune à un lieu différent : en Flandre, New Delhi et New York. J’ai trouvé la première phase parfois un peu longuette et lui ai préféré les deux suivantes qui m’ont davantage accrochée ; c’est-à-dire lorsque la mystérieuse maladie se déclenche et que les nombreux examens médicaux débutent.
Si je suis désappointée à la suite de ma lecture, c’est que je ne suis pas sûre d’avoir compris le message véhiculé par l’auteure et je ne sais pas si j’en ai retiré les bonnes conclusions. Malgré tout, j’ai apprécié suivre le cheminement de pensées de Abha Dawesar et j’ai aimé me poser quelques questions, à mon tour.
Je suis dorénavant assez curieuse de découvrir un ancien texte de l’auteure… en avez-vous lu que vous pourriez me conseiller ?