"(...) Pas vraiment là, mais pas vraiment absente non plus. J’avais pris mes quartiers d’été, je m’étais mise à l’abri du temps qui passe, dans un coin de ma tête, et j’avais poussé la porte. Parfois quelqu’un venait m’y retrouver et nous parlions de longues minutes mais le plus souvent nous ne disions rien. Tout à notre douleur, le silence enveloppant nous rassurait. Il n’y avait rien à dire. Nous ne trouvions plus les mots. Il me semble que nos gestes étaient plus lents, qu’ils étaient comme amortis par tout le coton que nous avions amassé pour calfeutrer tout ce qui pouvait l’être, je m’efforçais de vivre tout en sachant que ce n’était qu’apparence. Une espèce de langueur était attachée à mes converses et je n’arrivais pas à m’en débarrasser, ce n’était pourtant pas faute d’essayer.(...)"
Pour lire la suite, c'est là.... dans les yeux de Tanh