Le moins que l’on puisse dire est que l’ensemble des premières mesures gouvernementales envisagées par le candidat Hollande lors de la présidentielles n’avaient rien de décapantes, mais au regard de la destruction organisée du lien et des mesures dites sociales des 5 années précédentes, elles s’affichaient telle une petite respiration au milieu d’un océan d’austérité généralisée.
Or que constatons nous?
Que même ces mesurettes sociales et ces changements de comportements étatiques promis ont bien du mal à se réaliser, si bien qu’on finit par se demander si le changement c’est bien maintenant ou pour dans 5 ans encore.
On allait voir ce qu’on allait voir à propos des prix de l’essence qui seraient bloqués pour 3 mois. Avez-vous quelquechose venir? Rien.
On nous promettait plus d’humanité dans la gestion des sans papier, or que constatons nous, qu’on expulse les Roms comme aux pires heures d’Hortepen avec son désormais général de substitution nommé Valls.
On a même nommé un ministre de la réindustrialisation, le remuant Montebourg qui force est de le constater, fait beaucoup de bruit, mais ne change pas grand-chose aux licenciements boursiers, faute de courage législatif efficace.
On a eu droit à la mesurette pour la retraite à 60 ans mais elle ne concerne que si peu de personnes qu’elle ne peut qu’engendrer frustration et injustices ressenties chez la majeure partie de ceux ayant travaillé dur toute leur vie.
Quant à la renégociation du traité européen de stabilité censée apporter un peu d’air et de marge de manœuvre au vote budgétaire de chaque pays conformément à la volonté politique du peuple, non seulement on a rien renégocié contrairement à ce qu’on a laissé croire, mais en outre le traité a été conforté par un alignement auprès de l’Allemagne dans la droite ligne sarkozyste des 5 années précédentes, faisant fi une fois de plus de la parole du peuple qu’on est censé interroger en promesse électorale, mais qu’une fois au pouvoir, on se garde bien de consulter sur un enjeu pourtant majeur de peur d’être désavoué.
Si c’est cela la gauche, quel est l’intérêt du changement? Continuer la même politique pour mieux décevoir et cirer le plancher de tous les extrémistes de droite prêts à sauter sur le malheur du plus grand nombre en trouvant les boucs émissaires chez ceux qui sont les plus en difficultés?
Cette gauche est une honte pour tous les humanistes et démocrates de gauche, elle poursuit par son inaction le travail de sape du libéralisme dans l’intérêt de quelques privilégiés.
La vraie gauche de transformation sociale existe, il faudra la suivre dans son action pour forcer cette gauche molle à agir.