Paris-Manhattan // De Sophie Lellouche. Avec Alice Taglioni et Patrick Bruel.
Paris-Manhattan est avant tout un film là pour décrire l'amour de Sophie Lellouche pour Woody Allen et tenter de lui rendre hommage. Sauf que ce n'est pas vraiment réussi. Cela aurait pu être
bien plus mauvais c'est certain, mais cela manque de quelque chose : de passion. Si l'ouverture du film est amusante, notamment quand on découvre Alice et son attachement aux répliques des films
de Woody Allen, petit à petit Paris-Manhattan fond dans le plat et ennuyeux. Les quelques scènes qui auraient pu être amusante ne sont même pas parvenues à me faire rire. Sans compter qu'il n'y a
aucune émotion. Finalement, la seule vraie originalité de Paris-Manhattan reste le caméo de Woody Allen lui même dans le film. Cette apparition était assez amusante et bien trouvée. Surtout que
l'on ne s'y attend pas. On prend Woody comme une référence. Heureusement qu'Alice Taglioni est là pour sortir Paris-Manhattan du bon gras parisien.
Alice est jeune, belle et passionnée par son travail de pharmacienne. Seul problème, elle est toujours célibataire. Préférant se réfugier dans sa passion pour Woody Allen, elle résiste tant
bien que mal à la pression de sa famille qui ne cherche qu’à la caser. Pourtant, sa rencontre avec Victor pourrait bien changer la donne…
L'histoire de Paris-Manhattan manque de sincérité. Je ne suis pas parvenu à croire à l'alchimie entre Alice Taglioni et Patrick Bruel. Les deux personnages auraient très bien pu me séduire, car
les acteurs ne sont pas spécialement mauvais dans leur registre, mais uniquement si le scénario n'était pas aussi feignant. Embourbé dans une tonne de dialogues sans aucune saveur et surtout,
sans humour. Paris-Manhattan a une certaine légèreté amusante, et plaisante. Notamment dans le développement du personnage d'Alice qui réalise à la fin que son rêve le plus cher va se réaliser.
D'un certain côté, Paris-Manhattan ressemble à ce cinéma français des années 80. Il tente de prendre exemple sur l'excellent Manhattan de Woody Allen, mais ne transforme pas vraiment l'essai.
Malgré tout, on peut être content que l'on puisse rendre à Woody ce qu'il a offert au cinéma.
Paris-Manhattan ce concentre surtout sur une poignée de personnage avec peu d'évolution. On cloitre donc le spectateur dans une histoire plus familiale que romantique. C'est pour ça que la fin du
film n'est finalement pas très croyable. La subtilité aurait donc pu prendre le pas sur ce sentiment de film bâclé qui ne prend pas vraiment le temps de montrer toute l'étendue de ce qu'il a dans
le ventre. On reste donc sur notre faim. Sophie Lellouche est ici à son premier essai. Un film lisse et pas spécialement bon, mais je suis certain qu'elle peut mieux faire. Il y a quelques bonnes
idées ici et là qui donnent déjà le ton de ce qui pourrait être son cinéma par la futur. Au final, Paris-Manhattan c'est une mise en bouche qui ne prend pas vraiment. Comme une glace qui aurait
déjà fondue avant même le visionnage. Et pourtant, l'idée de base n'était pas si mauvaise que ça. La prochaine fois, Sophie, évite le film parisien bobo.
Note : 3/10. En bref, malgré de bonnes idées et un certain Woody Allen en hommage, Paris-Manhattan manque de charme, d'élégance, de structure et d'humour.