Une histoire de rédemption que celle de Gerald Green, l'immaturité le qualifiait au mieux lors de son arrivée dans la grande ligue et ce ne fut donc pas une surprise de le voir disparaître des radars pendant un moment. Après avoir remporté le concours de dunk en 2007 et éblouit le suivant avec quelques dunks originaux, Green quitta la ligue pour continuer sa carrière en Russie, en Chine puis en NBDL.
De quoi réfléchir me diriez-vous et de se dire "Ai-je du talent ? Du potentiel ? Oui. Alors pourquoi ne pas me remettre en question et continuer mon rêve ?". Des questions qui peuvent paraître logiques mais le plus dur était d'y répondre correctement. Chose qui n'est pas donnée à tout le monde et démarche que Green a réalisé, ce qui est tout à son honneur !
Cet effort lui a valu d'être récompensé par un contrat de 3 ans aux Pacers, une franchise en nette progression depuis maintenant quelques années. Une belle récompense donc pour ce joueur "aérien" qui devrait nous régaler la saison prochaine en compagnie de Paul George. Les deux joueurs de Frank Vogel squatteront à n'en pas douter les top 10 l'année prochaine. Green ne compte pas s'en arrêter à ces quelques démonstrations spectaculaires puisque depuis tout ce temps l'arrière/ailier de 26 ans a parcouru du chemin et a gagné en maturité.
Arrogance et prétention ne semblent plus prédominer dans son comportement et son retour chez les Nets la saison dernière fut tout de même remarqué. Il cumula 13 points en tant que remplaçant ce qui suffit à Kevin Pritchard, GM des Pacers, pour lui proposer 10 millions de dollars sur 3 ans. Le potentiel athlétique de Green impressionne Pritchard, il a rarement croisé des joueurs disposant de telle potentialité sur le plan athlétique.
Green quant à lui, a bien conscience de sa trajectoire peu commune. En effet, ce n'est pas courant de voir des joueurs effectuer un tel retour suite à un départ pour l'étranger :
"J'ai tout simplement pensé que je n'aurai jamais pu obtenir une nouvelle opportunité. Mais je suis heureux de revenir où j'ai commencé. L'année dernière, je pense que si nous étions parvenus à vaincre Miami, nous aurions pu avoir une chance de tout remporter. C'est notre objectif cette année."Oui alors peut-être toujours un petit arrogant maintenant son envie et sa motivation restent compréhensibles vu son cheminement. Un enthousiasme qui fait plaisir à voir et qui ne sera pas de trop au sein de cette jeune équipe des Pacers. La Russie puis la Chine et enfin la NBDL où il effectua un retour des plus réussis avec le titre de MVP du All-Star Game NBDL et une saison à 19 points de moyenne sous les couleurs des Los Angeles D-Fenders.
De quoi attirer l’œil des Nets puisqu'il fut convié à un workout "one-on-one"... C'est très simple lui et Alan Anderson devaient faire leur preuve, celui qui parvenait à convaincre Avery Johnson signait un contrat de 10 jours. Green n'a pas laissé passer sa chance :
"Je me suis dit 'n'essaye pas d'être meilleur que l'autre gars', fait juste les choses correctement. Travaille plus dur que lui."Au sortir de ce workout, Green doutait :
"L'autre gars a mieux joué que moi, c'est ce que je me suis dit, et je pensais que j'allais retourner directement en NBDL."Cinq minutes plus tard, Kenton Edelin, son agent, l’appela pour lui annoncer la bonne nouvelle :
"J'étais tellement heureux. Ce fut probablement le meilleur moment de ma vie jusqu'à ce que je signe à Indiana. Je me suis toujours dit lorsque j'étais en Russie que si j'avais une autre opportunité, je serai prêt. Mais je ne pensais pas que j'allais retourner là-bas et faire ce que j'ai fait. Personne ne le pensait."Green est effectivement revenu par la plus petite des portes mais avec une faim énorme ! Il intègre donc un backourt très jeune en la présence de D.J Augustin et George Hill. Il devrait pouvoir s'exprimer la saison prochaine et apporter du punch à cette équipe des Pacers, en tout cas c'est ce que son discours laisse transparaître :
"Nous sommes tous jeunes et nous avons tous le même but. Il s'agit de gagner, de faire partie d'une belle aventure."Cette trajectoire atypique de Gerald Green démontre à quel point la détermination est source d'inspiration et de réussite. Certes le facteur chance existe, mais il y a toujours possibilité d'influer sur notre destin et la tournure que prend actuellement la carrière de Green l'illustre parfaitement.