Une diminution « dose-dépendante » du risque d'accident vasculaire cérébral avec la consommation de produits laitiers allégés en matières grasses, c'est ce que confirme cette étude suédoise du Karolinska Institutet de grande envergure puisque menée sur près de 75.000 participants. Alors que plusieurs études ont déjà suggéré une réduction du risque cardiaque avec la consommation de produits laitiers et, en particulier, de yaourts et laits fermentés, ces résultats, publiées dans l'édition d'août de Stroke, une revue de l'American Heart Association, fait le distingo entre produits allégés, ou non, en matières grasses.
Cette étude prospective de cohorte a suivi 74.961 Suédois exempts de maladies cardio-vasculaires et de cancer au départ de l'étude et qui ont précisé leur fréquence de consommation de 96 produits alimentaires en 1997. Les cas d'AVC ont été relevés à partir du registre suédois des hospitalisations. Sur une durée de suivi de 10,2 ans, les auteurs constatent 4.089 cas d'AVC, dont 3159 accidents ischémiques cérébraux, 583 AVC hémorragiques et 347 AVC non qualifiés.
L'étude constate que la consommation de produits laitiers à faible teneur en matière grasse est inversement associée au risque d'AVC et d'accidents ischémiques cérébraux. Le risque relatif (RR) du quintile correspondant à la consommation la plus élevée vs la moins élevée de produits laitiers à faible teneur en matières grasses est
· de 0,88 pour l'AVC, ce qui correspond à une réduction de 12% du risque d'AVC avec la consommation la plus élevée (IC 95%, de 0,80 à 0,97)
· et de 0,87 (IC 95%, de 0,78 à 0,98) pour l'accident ischémique cérébral.
La consommation totale de produits laitiers, riches en matière grasse n'est pas associée à une modification du risque d'AVC.
Ces résultats confirment ainsi que la consommation de produits laitiers à faible teneur en matières grasses est inversement associée au risque d'accident vasculaire cérébral. Consommer du lait ½ écrémé, écrémé, du fromage blanc et fromage pauvre en matières grasses est donc un facteur de réduction du risque cardiaque. L'explication évoquée est une baisse de la pression artérielle, grâce à plusieurs composants tels que le calcium, certains peptides et la vitamine D.
Sources: Communiqué Cerin et Stroke August 2012DOI: 10.1161/STROKEAHA.111.641944 Dairy Consumption and Risk of Stroke in Swedish Women and Men (Visuels Les Produits Laitiers)
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