J’apprends sur le Figaro que, recherchées par la police de Poutine-Staline - à moins que ce ne fût celle de Beria d‘aussi sinistre mémoire ? - pour leur participation au raout dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou et d’autres actions militantes Deux Pussy Riots ont fui la Russie (Flash-actu 26 août 2012) pour échapper aux poursuites judiciaires. Bin mon colon ! On ne peut pas dire que Vladimir Poutine fasse dans la dentelle. Plus il se fait flinguer par la plupart des autorités des Etats occidentaux, sans même parler des artistes et des internautes, plus il accentue la répression envers les Pussy Riots. Un grand malade du ciboulot, ce pauvre mec !
Le groupe des Pussy Riots a en effet annoncé sur son compte Twitter que « Deux de nos membres ont réussi à fuir le pays et à échapper aux recherches. Elle travaillent à recruter des féministes à l'étranger en vue de nouvelles actions ». Piotr Verzilov, le mari de Nadejda Tolokonnikova - l’une des trois Pussy Riots embastillées qui sont sous le coup d’une détention de trois années dans des « camps de redressement » - a déclaré à Reuters que « Les deux membres du groupe qui ont réussi à prendre la fuite avaient participé à la manifestation dans la cathédrale Christ-Sauveur, en compagnie de son épouse ».
En revanche, je n’arrive pas à comprendre la teneur de ses propos quand il fut joint au téléphone : « Elles se font discrètes pour le moment car la police de Moscou les recherche. Elle se trouvent dans un endroit sûr où la police russe ne pourra pas les atteindre (…) Mais vous ne devez pas oublier que 12 ou 14 membres se trouvent encore en Russie et qu'elles continuent à participer activement à la vie du groupe »… Seraient-elles simplement bien cachées et l’annonce de leur fuite à l’étranger un simple leurre destiné à tromper la police russe ?
Toujours est-il que, malgré la gravité de leur situation, je ne pus m’empêcher de pouffer de rire en lisant ce passage : « Pour le Kremlin, les critiques exprimées par les pays occidentaux mais aussi par des artistes comme Madonna ou Sting obéissent à des motifs politiques »… J’eus donc amplement raison de décerner à Poutine la médaille d’or de la connerie (4 août 2012).
Le pauvre schnock ! Bien évident que nos critiques sont poli-tiques ! Comment ne le seraient-elles pas ?
Nous soutenons les Pussy Riots parce qu’avec la seule arme de la musique, du spectacle parodique et de la dérision - sans nulle violence - elles mènent un combat contre un régime totalitaire qui fait régner un climat de peur et n’ont d’autre ambition - de même que tous les mouvements démocratiques opposés à Poutine - que réveiller l’esprit critique des Russes afin qu’ils prennent conscience de la nature profondément antidémocratique de ce régime diamétralement opposée à ce que nous considérons comme un Etat de droit et qu’ils secouent le joug sous lequel Poutine et ses sbires les font vivre.
Qu’ils continuent comme cela : ils parviendront à susciter une telle exaspération dans la population qu’ils finiront par se prendre la gifle du siècle en pleine poire, avec tous les dangers que cela comporte : difficile d’arrêter la vindicte du peuple quand la rage aveugle s’en mêle ! Ils soignent l’Eglise orthodoxe aux petits oignons, pensant que ce sera le dernier rempart en cas de troubles !
Mon cul ! Je ne donne pas plus cher de Kirill - le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe qui fit tant afin de faire condamner les trois punkettes des Pussy Riots - et de l’Eglise orthodoxe russe dans son ensemble qu’elle n’eut de prise sur les événements en octobre 1917 : balayée sans coup férir par le raz-de-marée de la Révolution bolchevik. Si c’est pour voir à nouveau un tel déferlement de haine et de violence, très peu pour moi.