Dans la biographie de Steve Jobs écrite par Walter Isaacson qui vient de sortir aux États-Unis, le fondateur d'Apple critique vivement le système éducatif des États-Unis d'Amérique, en affirmant qu'il est « paralysé par des règles syndicales ».
Par Jean-Baptiste Noé.
On notera également que le fondateur d'Apple ne croit pas que l'informatique puisse résoudre les problèmes d'éducation.
"Dans la biographie de Steve Jobs écrite par Walter Isaacson qui vient de sortir aux États-Unis, le fondateur d'Apple critique vivement le système éducatif des États-Unis d'Amérique, en affirmant qu'il est « paralysé par des règles syndicales ».
« Tant qu'on n'aura pas brisé les reins des syndicats d'enseignants, il n'y avait presque aucun espoir de réforme dans l'éducation. » Jobs proposait que les directeurs d'écoles puissent embaucher et licencier les enseignants en fonction de leur mérite et que les écoles restent ouvertes jusqu'à 18 heures, 11 mois par an. »
Pour réaliser cette biographie, Walter Isaacson a vu Steve Jobs pour la dernière fois quelques semaines avant sa mort. En tout, il se sera entretenu avec lui plus de 40 fois pendant deux ans. Selon l'auteur, le visionnaire de l'informatique a accepté d'aborder tous les sujets et n'a d'aucune façon voulu contrôler le contenu de l'ouvrage. M. Isaacson a, en outre, rencontré plus de cent amis, membres de la famille, collègues et concurrents du fondateur d'Apple.
Steve Jobs avait déjà indiqué dans un autre entretien que, bien qu'il ait pensé à une époque que l'informatique pourrait améliorer l'éducation, il en était revenu : « J'ai probablement été le fer de lance sur la planète dans le don de matériel informatique aux écoles. Mais j'ai été forcé d'admettre que le problème n'en est pas un que l'informatique pourrait résoudre. Ce qui cloche avec l'éducation ne peut être corrigé avec la technologie. »
Pour Steve Job, la cause des problèmes actuels dans l'enseignement aux États-Unis était de nature socio-politique : « Le problème ce sont les syndicats. Si vous tracez côté-à-côte la croissance de l'AEN [National Education Association, un syndicat d'enseignants] et les résultats aux tests SAT des étudiants, vous remarquerez qu'ils sont inversement proportionnels. Les problèmes, ce sont les syndicats dans les écoles. Le problème, c'est la bureaucratie. Je suis une de ces personnes qui croient que la meilleure chose que nous puissions faire est de mettre en place un système de bons scolaires."
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Voir également :
- Education : les avantages du marché
- Ecole : 30% d'illétrés en France