Pour faire face à la croissance du trafic web, l'Europe se lance dans la création d'infrastructures haut débit.
Il y a quelques jours, je lisais les déboires de la zone euro dans un article des Echos. «La zone euro est en récession, pour trois instituts de conjoncture» A force de voir la presse se concentrer sur la crise qui traverse la première zone commerciale du monde, on en oublierait presque ses nouveaux projets d’infrastructures. L’Europe veut se «fibrer», vite et bien !
Pour faire face à la croissance du trafic Internet qui d’après les experts augmenterait de 40% par an, il faudrait 10 fois la capacité actuelle du réseau filière optique. L’Europe se donne pour objectif d’atteindre 30 Mbit/s en 2013 et 100 Mbs en 2020 accessible partout et par tous. Seulement voilà, le frein économique fait encore des siennes. Le coût d’investissement de ce projet augmenterait de 80%. D’après le CEF (the Connecting Europe Facility), il faudrait débloquer 50 milliards d’euros rien que pour les infrastructures réseaux. On imagine bien à l’annonce de ce chiffre, le haut de coeur des chefs d’Etats qui ont déjà bien du mal à sortir leurs pays du marasme de la dette.
Cependant, une lueur d’espoir éclaircit ce tableau noir. Les résultats avancés par CORDIS, le service communautaire d’information sur la recherche et le développement, montrent que le marché des infrastructures en fibre optique serait porteur d’une création potentielle de 700,000 emplois à travers les 27 pays. Ainsi pour investir, un marché qui pèserait 350 milliards d’euros, l’Europe n’hésite pas à créer des partenariats de réflexion avec les entreprises et les universités. Son but, aboutir rapidement à une solution d'amener le haut débit partout et à moindre cout pour tous.