Si, en plus, vos vacances ont été rares, décevantes, ou largement arrosées par les orages de juillet, le retour au bercail peut ressembler à une expédition punitive. Et que dire si vous reprenez un "collier" qui ressemble de plus en plus à un joug...
Ne subissez jamais (JAMAIS !) une situation qui vous déplaît, même si "vous ne pouvez pas faire autrement". Arrêtez de râler ou de pratiquer l'auto-plainte : a-gi-ssez !
Comment trouver l'énergie d'y retourner ?
1/ Demandez-vous d'abord pourquoi vous travaillez.
Pour gagner de l'argent ? Pour exercer vos compétences ? Par passion ? Pour être reconnu ? Pour voir du monde ? Pour donner du sens à votre vie ? Pour vous occuper ?...
Sur la pyramide des besoins de l'Homme (hiérarchisés par le psychologue américain Abraham Maslow), le travail relève du besoin de sécurité (juste après les besoins physiologiques). En fait, il ne devrait être « que » cela : un moyen de gagner sa vie pour assurer sa subsistance. Tout cela a bien évolué... Trop souvent, nous attendons de notre activité professionnelle qu'elle comble des besoins supérieurs : appartenance, estime, reconnaissance, amour, sens ... Pourtant, ils ne sont que « la cerise sur le gâteau ». En avoir conscience peut aider à relativiser.
2/ Considérez à présent vos propres motivations.
Soyez objectif : travaillez-vous pour de « bonnes raisons » ? Les attentes que vous placez dans votre travail ont-elles une chance d'aboutir ? Ces attentes ne viennent-elles pas compenser des manques ou déceptions dans votre vie personnelle ?
Si votre motivation tient sur du sable, vous aurez du mal à retrouver vos habitudes. Vous interroger sur ce qui vous pousse à travailler peut vous amener à faire évoluer ces attentes, changer vos objectifs, relativiser vos utopies ou même revoir votre orientation. On peut se former à n'importe quel âge...
La difficulté à retrouver des habitudes soulève le rapport aux contraintes et à la répétition, l'un comme l'autre générateur de frustrations. Si vous avez la sensation de subir, d'être écrasé par la pression ou les obligations, il va vous falloir relancer le mouvement. Face à une situation qui peut vous sembler irrémédiablement figée, il n'y a que vous qui puissiez « ouvrir des petites fenêtres ». N'attendez rien des autres (l'attente passive ne fait qu'augmenter les frustrations), bougez !
Quelques pistes :
- demandez des aménagements de votre poste : dans les missions qui sont les vôtres, dans vos responsabilités... Le simple fait de changer de lieu de travail (ou même simplement de bureau) peut parfois suffire (ou constituer "un bon début encourageant").
- si vous le pouvez, sollicitez des aménagements de temps de travail : quelques heures pour vous, des horaires décalés ou la possibilité de travailler une demi-journée de temps à autres en « home working »,
- investissez-vous dans une action positive à l'intérieur de votre entreprise (volontariat, formation, comité d'entreprise, association d'anciens...)
- veillez à l'équilibre des satisfactions entre vie professionnelle et vie privée. Quand tout est bloqué sur le plan professionnel, il faut ré-investir la vie privée dans une activité ou un projet gratifiants : déménagements, hobby stimulant, engagement auprès des autres, bénévolat...
Votre défi pour la rentrée ? Traquer tout le positif dans votre existence. Si vous n'y arrivez pas seul, faites-vous aider par un professionnel, ou un ami qui vous connait bien et qui aura le recul nécessaire.