Une soixantaine de Roms, dont 15 enfants, ont été expulsés le 10 août dernier des anciens abattoirs situés boulevard de Chicago à Dijon. L'opération, qui s'est achevée aux alentours de 22 h 30, s'est déroulée en douceur. Les personnes évacuées ont refusé la solution d'hébergement qui leur a été proposée. Elles ont été prises en charge par plusieurs associations humanitaires présentes sur place.
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Le 12 août, ils passent des abattoirs... à une ancienne boucherie
L’évacuation d’un camp de Roms reportée pour... par BFMTV
Une dizaine de matelas posés à même le sol, des ustensiles de cuisine disparates et une âcre odeur d’urine et d’eau de Javel émanant du sol. C’est dans ces conditions d’une insalubrité incommensurable que la cinquantaine de Roms, dont treize enfants, expulsés vendredi soir des anciens abattoirs, survit au milieu des vestiges d’une ancienne boucherie industrielle.
Après leur expulsion, les familles de Roms ont refusé les solutions d’hébergement proposées par la mairie, au foyer Sadi-Carnot. « Beaucoup de drogues et de bagarres là-bas », explique la mère d’un enfant polyhandicapé. « Toutes nos affaires ont été jetées, mon fils est scolarisé à l’école de la Fontaine-d’Ouche, comment on va faire maintenant ? », se demande Sami, père de trois enfants, arrivé en France il y a deux ans. « Je veux trouver du travail, mais dans notre situation, c’est impossible », continue-t-il. Le sauvetage des quelques maigres affaires, regroupées dans des baluchons entassés au fond de la pièce, ne leur permet pas de voir l’avenir avec sérénité. « Les gens de la mairie nous permettent de rester ici pendant deux ou trois jours, après, je ne sais pas », s’inquiète son épouse, la mine défaite.
Précarité et déshérence
Réfugiées dans un bâtiment appartenant à la mairie de Dijon, les familles roms côtoient clochards et demandeurs d’asile africains, ces derniers pouvant être expulsés des lieux à compter du samedi 18 août, à minuit, suite à une décision du tribunal de Dijon.
D’après Paul Garrigues, représentant de la Ligue des droits de l’homme, et les Roms rencontrées sur place, les personnes qui ont trouvé refuge rue Bertillon seraient pour une large partie celles qui ont quitté Chenôve dans la nuit du 5 au 6 août. Réunies au sein d’un collectif, les associations humanitaires prévoient de rencontrer, lundi 20 août, les représentants de l’État à la préfecture. Initialement prévues pour traiter du sort des demandeurs d’asile, les discussions devraient logiquement digresser vers la situation de logement des familles roms.
Le 17 août, ils doivent un sursis à une nouvelle expulsion à... la canicule
Vendredi après-midi, l’heure était aux interrogations au squat de la rue Bertillon. Le matin-même, la police est venue leur indiquer qu’ils devraient quitter l’ancienne boucherie où ils ont élu domicile. « Les policiers nous ont demandé de préparer nos affaires car nous ne pouvions pas rester ici. Nous devons partir samedi matin » nous explique Gingi Parnu, la mère de Daniel, un enfant polyhandicapé. Pour la cinquantaine de Roms, leur squat est pratiquement un paradis par rapport au foyer Sadi Carnot, où des solutions d’hébergement avaient été proposées par la mairie. « Pour nous les Roms, ici ça nous convient… En Roumanie, nous n’avons aucune chance d’avoir un travail, une maison, une assurance maladie, nous ne pouvons pas bénéficier de médicaments. Ici, on a plus de chance de s’en sortir et de pouvoir nourrir les enfants. »
Au squat, beaucoup d’enfants font passer le temps, pendant que quatre femmes
enceintes se reposent. D’autres s’occupent du petit Daniel qui doit prochainement se rendre à l’hôpital pour des examens. Des hommes sont partis en centre-ville « pour faire la
manche ». Samedi, Roms et demandeurs d’asile ont semble-t-il décidé de quitter les lieux sans attendre d’être expulsés. « Nous allons partir mais nous ne savons pas encore où… »
s’interroge Gingi Parnu. « Nous allons finir à la rue » répond un des soixante demandeurs d’asile du squat en haussant les épaules.
Mais à 18h30, la situation a évolué en leur faveur. En effet, le Préfet de Côte-d’Or ayant
déclenché le plan canicule, l’expulsion sera retardée de quelques jours. En cas d’expulsion, les associations solidaires des demandeurs d’asile avaient prévu de se mobiliser pour une
manifestation à 18h devant la Préfecture à Dijon. Paul Garrigues, membre de la ligue des droits de l’homme, regrette « de ne pas avoir reçu de réponse du maire François Rebsamen, à qui il
était demandé d’annuler l’expulsion pour trouver une solution ». Des représentants des associations ont rendez-vous le lundi 20 août à la préfecture pour échanger sur la situation.
A Dijon et ailleurs, les expulsions sont suspendues en attendant la tenue de la réunion interministérielle
Nouvelle expulsion d’un squat à Lyon hier
Une trentaine de Roms ont été évacués hier d’un immeuble du Grand Lyon, dans le 9 e arrondissement, à la suite d’un incendie accidentel survenu peu après midi. Les forces de l’ordre sont intervenues en début d’après-midi pour leur interdire l’accès au bâtiment qu’ils squattaient près de la gare de Vaise : « Il ne s’agit pas d’une évacuation mais d’une expulsion ! Le maire Gérard Collomb en a profité pour pondre un arrêté de péril. C’est un message politique à l'attention de Hollande, à la veille de la réunion interministérielle sur les Roms », a réagi Jean-Philippe, un des militants, ulcéré de voir « ces familles et leurs 15 enfants errer dans les rues, sans solution de relogement. »
Rhône : plusieurs expulsions ces dernières semaines
Les expulsions se sont accélérées ses dernières semaines. Après Lyon 7 e, le 14 août, Villeurbanne la semaine précédente, le prochain camp visé pourrait être celui de Saint-Priest – le plus grand squat du secteur – où vivent actuellement près de 200 personnes dans des cabanes de fortune, non loin du boulevard périphérique.
Dijon : 50 Roms en sursis pour cause de... canicule
La décision est venue de la sous-préfète : en Côte-d’or, les Roms qui sont installés dans une ancienne boucherie industrielle de Dijon peuvent rester : « Aucune décision à leur sujet ne sera prise tant que le plan canicule sera en place », a expliqué la représentante de l’État. Un sursis précaire mais bienvenu pour la cinquantaine de personnes concernées : on l’oublie souvent, mais les personnes qui vivent dans la rue meurent plus l’été que l’hiver.
Lille : deux expulsions de camps le 9 août
Dans l’agglomération lilloise, la fermeté de Manuel Valls a fait couler beaucoup d’encre : dans ce fief socialiste, le message passe mal et la polémique enfle dans les associations. De nombreux responsables se disent consternés, d’autant qu’aucune solution de rechange n’a été mise en place.
Plusieurs pistes à l'étude...
Certes, la polémique n’a pas encore atteint l’ampleur suscitée par les démantèlements de l’été 2010 sous le quinquennat Sarkozy qualifiée de « honte » par la Commission européenne évoquant des « déportations forcées ». Mais Bruxelles a placé la France « sous surveillance » vendredi et la vice-présidente de la Commission Vivianne Reding exige que l’intégration des Roms devienne « une réalité dès aujourd’hui ». Dans ce contexte, le gouvernement socialiste n’avait guère d’autre choix que de plancher rapidement sur ce sujet oh combien sensible et compliqué. Mais sa marge de manœuvre sera forcément limitée entre la volonté de fermeté, affichée par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, les promesses humanistes chères à la gauche, les revendications des associations et les moyens financiers nécessaires pour résoudre ce problème sur le long terme mais qui feront forcément défaut. Quand l’heure est à l’urgence.
Lever les mesures transitoires
Elles sont en vigueur jusqu’en 2013 : les associations de défense des droits des Roms réclament toutes la fin des mesures transitoires. Leur principe est simple : un employeur voulant embaucher un Bulgare ou un Roumain – principales nationalités des Roms – doit payer des taxes à l’Office français de l’immigration et de l’intégration, offrir un emploi tiré d’une liste de 150 métiers, et obtenir l’aval de la préfecture. Certains craignent un effet « appel d’air », mais l’Irlande et l’Italie ne les appliquent plus et n’ont pas rencontré de problème, selon Malik Salemkour, du collectif Romeurope.
Lister terrains et locaux disponibles pour le relogement
« Nous recensons les terrains et locaux disponibles immédiatement dans les départements qui sont en premier lieu concernés : Seine-Saint-Denis, Paris, Nord, Rhône et Bouches-du-Rhône », a indiqué la ministre du Logement, Cécile Duflot. L’objectif de ne pas évacuer de camps illégaux de Roms sans solutions de relogement – un engagement de François Hollande durant la campagne présidentielle – « sera progressivement mis en œuvre, mais c’est difficile », avait dit avant elle le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Recenser les initiatives « prometteuses »
Les services de M me Duflot examinent les « initiatives prometteuses alliant hébergement et accompagnement des populations roms vers les dispositifs de droit commun en matière de travail, de santé, d’emploi et de logement ». « Espaces aménagés pour un accueil individuel ou collectif, structures d’habitat temporaires… Il faut recenser et évaluer ces projets, afin de pouvoir généraliser ceux qui fonctionnent » et qui « ne sont pas nécessairement coûteux », explique la ministre. Des projets parfois considérés comme justement « l’écueil à éviter » par des associations d’aide aux Roms, qui craignent « un assistanat aveugle qui cache mal le contrôle social qu’incarne ce genre de dispositif », comme le décrit M. Mile, président de l’association La Voix des Roms..
Intervenir au niveau européen
Les politiques ont conscience que rien ne pourra être réglé sans l’Europe : « La vraie solution est que les pays d’origine changent fondamentalement leurs politiques qui discriminent depuis des décennies ces populations », a estimé M. Valls la semaine dernière. Mais quelle forme pourrait prendre une initiative au niveau européen ? Aucun ministre n’était en mesure de répondre à cette question ces derniers jours.
Réunion inter-ministérielle sur les Roms :
un seul mot d’ordre : DEGAGE !
Alors que Bruxelles vient de remettre la France sous surveillance en raison de sa politique d’expulsion des Roms, le gouvernement a organisé une réunion interministérielle sur les « opérations de démantèlement des campements illicites et leur accompagnement ». (1) A l’issue de cette réunion, très attendue par les Roms et les associations, la montagne à finalement accouché d’une souris : maintien du régime transitoire, poursuite des expulsions administratives, des démantèlements de camps et des expulsions par charters.
Un militant résume parfaitement la situation quelques jours après la réunion : « Vous croyez vraiment que les Roms sont en situation de travailler alors que la police les pourchasse jour et nuit ? En ce moment ils sont plutôt dans la survie. Ils se cachent, ils cherchent à boire, à manger et un endroit pour dormir. Ils n’ont pas trop la tête à rédiger des CV, excusez les … »
Le maintien du régime transitoire
La principale annonce faite à l’issue de cette réunion concerne la suppression de la taxe à l’embauche pour les employeurs et l’élargissement de la liste des métiers autorisés pour les citoyens roumains. Deux « mesurettes de façade » selon Saimir Mile, Président de la Voix des Roms. Saluées à gauche par ceux qui ne connaissent rien au sujet comme une grande avancée et dénoncées à droite par ceux qui croient tout savoir comme une ouverture scandaleuse du marché du travail, ces deux mesures ne vont absolument pas changer la réalité quotidienne de la plupart des personnes concernées. Le régime transitoire imposé par la France aux citoyens roumains pour les empêcher de travailler se traduit en effet par la nécessité de disposer d’un titre de séjour et d’une autorisation de travail délivrés par les préfectures. La recherche d’un emploi passe donc par un parcours du combattant semé d’embûches qui peut prendre jusqu’à un an avant d’obtenir les précieux sésames… A condition de ne pas jeter l’éponge avant. Sur cet aspect, aucune annonce et aucun changement. La France maintient donc les principales dispositions du régime transitoire, confirmant ainsi sa politique d’exclusion des Roms présents en France.
La poursuite des expulsions de terrain sans proposition de relogement
En digne successeur de Guéant, le très médiatique Valls a dansé tout l’été au rythme des mélodies tziganes sous l’œil des caméras qu’il semble particulièrement apprécier. Transformant son ministère en auxiliaire des cabinets d’huissiers qui le sollicitent pour le concours de la force publique, il a expulsé des Roms par familles entières à Marseille, La Courneuve, Vaulx en Velin, Lille, Dijon, Lyon, Saint-Etienne, Villeurbanne... En tout, plus de 800 personnes en quelques jours. Si ce n’est pas du nettoyage au karcher, ça y ressemble beaucoup… Un certain François Hollande, candidat à l’élection présidentielle avait pourtant écrit en mars 2012 : « Je souhaite que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. » (2) Il avait tout compris ce candidat. Si quelqu’un sait ce qu’il est devenu… Il faudrait lui proposer de communiquer son programme à Manuel Valls, le véritable patron sur ce dossier.
Sur le terrain cette politique stupide et inefficace se traduit par des situations absurdes comme à Villeurbanne, mardi 7 août, où une centaine de Roms est expulsée à la demande de la municipalité socialiste. Les familles sont jetées à la rue, pourchassées par la police qui les empêche de s’installer autre part. Avec leurs baluchons sous un bras et leurs enfants sous l’autre les parents errent dans la ville plusieurs jours. Pendant ce temps, impossible d’aller faire la manche, impossible d’acheter à manger ou à boire. Certains enfants commencent à tomber malades. Marcel, 7 ans, à bout de force, envoie un tweet à Valérie Trierweiller. (3) Le maire de Villeurbanne, lui, envoie une tribune au journal Le Monde dans laquelle il appelle à la poursuite des démantèlements de « camps de Roms » en reprenant les termes stigmatisants du discours de Grenoble et ceux de la circulaire du 5 août 2010 censurée par le Conseil d’Etat. (4)
Les Roms expulsés quelques jours plus tôt, vont finalement lui répondre par un pied de nez en s’installant à nouveau à quelques centaines de mètres du terrain qu’ils occupaient précédemment … à Villeurbanne. On aura donc simplement déplacé le problème. Sauf que, à force d’être pourchassées par la police, les familles se sont divisées en deux groupes. Le pauvre maire qui se croyait débarrassé d’un campement se retrouve donc maintenant confronté à deux campements. Que va faire la mairie ? Donner l’exemple et engager des discussions avec les familles afin d’étudier leur situation et proposer un traitement digne et humain ? Ou alors envoyer deux huissiers et demander deux nouvelles expulsions ? Ce jeu là destructeur pour les familles peut durer longtemps. Au lieu d’avoir un camp de 100 personnes, le maire va finir par avoir 5 camps de 20 personnes. C’est sans doute ce qu’on appelle de l’intelligence politique.
En attendant, le préfet du Rhône qui vient de rentrer de vacances prépare l’expulsion du camp de Saint-Priest : 200 personnes vont être jetées à la rue, encore une fois, sans aucune proposition de relogement, en violation des promesses du candidat Hollande et en contradiction avec les vraies fausses consignes de concertation données par Valls. (5)
La poursuite de la politique du chiffre
C’est ça les socialistes… Ils nous disent blanc, ils font noir. Il va falloir s’y habituer. Alors que Hollande avait promis l’arrêt de la politique du chiffre, sur le terrain, les expulsions par charters ainsi que les Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) se multiplient.
Depuis le début de l’année, à Lyon, ce sont environ 900 personnes qui ont été expulsées par charter sous couvert d’aide au retour humanitaire, c’est-à-dire la quasi totalité des Roms présents sur l’agglomération… Or, selon les associations, il y a toujours environ 1 000 Roms sur Lyon et son agglomération. De deux choses l’une, soit la préfecture distribue l’aide au retour humanitaire plusieurs fois aux mêmes personnes alors qu’on nous dit que cette aide n’est valable qu’une fois. Soit elle attire sur Lyon des personnes qui viennent spécialement pour prendre l’aide et rentrer au pays avec, ce qui est contraire aux conditions d’attribution. Dans les deux cas, le gouvernement dilapide l’argent public alors qu’il nous parle de crise et de restrictions budgétaires à longueur de temps. On n’a pas d’argent pour intégrer les Roms, mais on en a beaucoup pour les expulser. Le prochain voyage organisé tous frais payés par le contribuable aura lieu vers le 10 septembre au départ de Lyon. Pour tout renseignement, veuillez vous adresser à Arno Klarsfeld, le nouvel ami des socialistes. Dites que vous êtes roumain et que vous venez pour aider Valls à faire aussi bien que Guéant en matière de chiffres, vous serez reçu comme un roi.
En ce qui concerne les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), on dépasse tout ce qu’on avait vu jusqu’à présent. Sur ce point en particulier, il faut rendre hommage à Hollande et Valls qui font mieux encore que Sarkozy et Guéant. En ce moment, tous les roumains qui se font contrôler par la police reçoivent soit une OQTF, soit une convocation pour « les nécessités d’une enquête judiciaire »… A la Police Aux Frontières (PAF) … Depuis quand la PAF est-elle compétente en matière judiciaire ? Depuis que Valls dont l’imagination est sans limites pour expulser les Roms est aux commandes. Une fois dans les locaux de la PAF, les Roms sont interrogés sur leur date d’entrée en France, leurs conditions de vie, leurs moyens de subsistance et quelques jours plus tard, lors d’un nouveau contrôle ils reçoivent une OQTF. Plusieurs observateurs relèvent la multiplication des OQTF à Paris, à Lille, à Lyon, à Metz,… Selon une militante, « On n’a jamais vu autant d’OQTF délivrées en si peu de temps. Certaines sont plutôt fouillées comme à Lyon ; d’autres, comme à Paris ou à Metz, ignorent totalement les bases juridiques légales. La course aux chiffres à repris de plus belle et les expulsions avec : expulsions des terrains et expulsions du territoire français. »
La palme toutes catégories revient à la préfecture de Lyon pour le cas de Stefan, Rom originaire de Roumanie. Volontaire, courageux et travailleur, il décide d’entreprendre des démarches pour trouver un emploi en France. Il se met donc à suivre des cours de français, rédige un CV et se rend à Pôle Emploi. Lorsqu’il explique qu’il est roumain, on lui répond que c’est très compliqué et qu’il lui faut un titre de séjour et une autorisation de travail. Stefan se rend donc à la préfecture et effectue les démarches, remplit un dossier et attend. Quelques jours plus tard, la réponse de la préfecture tombe : obligation de quitter le territoire français. La politique du gouvernement français est donc très claire. Tu es roumain, tu ne travailles pas, tu prends une obligation de quitter le territoire. Tu es roumain, tu veux travailler, tu prends une obligation de quitter le territoire.
Dans tous les cas, la seule et unique réponse du gouvernement socialiste français aux Roms est la suivante : dégage. Dégage des terrains, dégage en Roumanie, dégage où tu veux, mais dégage. A pied, à cheval, en voiture, en charter, on s’en fout, DE-GAGE !
(1) http://www.gouvernement.fr/presse/communique-du-premier-ministre-a-l-issue-de-la-reunion-interministerielle-sur-la-situation-de
(2) http://www.romeurope.org/IMG/pdf/Reponse_Parti_Socialiste.pdf
(3) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/110812/enfants-roms-lautre-tweet-de-valerie
(4) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/180812/quand-des-elus-font-rimer-socialisme-avec-racisme
(5) http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_la_une/toute_l_actualite/securite-interieure/legalite-demandes-evacuation-campements/view
LA ROCHELLE, 25 août 2012 - Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a dit samedi lors de l'université d'été du PS à La Rochelle que Paris allait demander "dans les prochains jours" une réunion du conseil européen afin de régler "à l'échelle européenne" la question des Roms.
"Nous avons décidé, ce sera Bernard Cazeneuve (ministre délégué aux Affaires européennes) qui va le faire, des discussions avec les gouvernements roumain et bulgare parce que ce sont leurs citoyens qui sont concernés", a déclaré le Premier ministre, qui répondait à des questions de jeunes socialistes.
"Nous voulons que cette question soit traitée à l'échelle de l'Europe et nous allons demander dans les prochains jours une réunion du conseil européen", qui réunit les ministres concernés, et "qui portera sur cette question", a-t-il ajouté. Sur cette question, M. Ayrault a déclaré ne pas se mettre "la tête dans le sable".
M. Ayrault avait déjà présidé mercredi une réunion interministérielle sur le sujet, après des démantèlements de campements Roms durant l'été qui avaient suscité les critiques d'associations et de certains membres de l'aile gauche du PS. Le gouvernement a à cette occasion décidé d'assouplir les conditions d'embauche des Roumains et Bulgares, principales nationalités des Roms.
Sources
http://www.bienpublic.com/actualite/2012/08/10/une-soixantaine-de-roms-expulses-des-anciens-abatoirs
http://www.bienpublic.com/grand-dijon/2012/08/15/des-abattoirs-a-la-boucherie
http://www.gazetteinfo.fr/2012/08/17/roms-de-dijon-nous-navons-pas/
http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/08/22/un-nouveau-squat-de-roms-expulse-hier-a-lyon
http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/08/22/les-pistes-que-le-gouvernement-peut-envisager
http://lentreprise.lexpress.fr/gestion-entreprise/paris-demande-une-reunion-du-conseil-europeen-sur-la-question-des-roms-ayrault_34658.html