Du champagne aux vins blancs, première partie d'un repas entre grands amateurs (1)

Par Daniel Sériot

Nous recevons nos amis Christian, Cathy et Emile, trois grands amateurs de vins, pour le plaisir d'accords culinaires et de reconnaissance des vins à l'aveugle. Le repas s'est très bien déroulé, tous les accords proposés ont plutôt bien fonctionné, et les vins se sont tous bien comportés.

Le menu

Mises en bouche

Risotto de thé vert et tuiles de parmesan au thé vert

Crème de morilles

Râpé de radis noir à l'huile de truffe.

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Noix de Saint Jacques sur une crème d'artichauts et sabayon à l'orange

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Filet de bar à l'unilatéral, sur un croquant de légumes blancs

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Rable de lapin à la lavande et navets glacés

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gelée d'ananas aux fruits de la passion et cannelle

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Ganache au chocolat sur une gelée de violette, brisure de violette et liqueur de violette

Beaucoup de ses plats ont déja fait l'objet de commentaires, en revanche il en est de nouveau. Les légumes blancs croquants étaient de la courgette jaune et du patisson en julienne.

Quelques photos des plats :

Les vins blancs secs ont été mis en carafe, et maintenus au frais, 5 heures avant leur dégustation. Le Champagne n’a pas été carafé.

Champagne : Tarlant Cuvée Louis (extra brut)

 

La robe est légèrement dorée, traversée par des bulles très fines. Le nez, élégant et intense, évoque les viennoiseries, la pêche jaune, les épices douces, les fruits exotiques (agrumes), les amandes, avec des notes épicées et de très légère oxydation. La bouche est pleine, riche, vineuse, délicatement charnue, en son centre rehaussé de fruits variés. La finale est longue, tendue par une acidité « mûre », intense, avec des saveurs d’agrumes, de noyaux de pêches, de fines épices douces, et des notes crayeuses et salines. Noté 17, même note plaisir

Alsace :Riesling : Kientzler : Geisberg 2004


La robe offre une teinte or soutenue, l’olfaction est pure et expressive, avec des arômes d’épices douces, de fruits exotiques ( dont les agrumes), de léger naphte, nuancés de notes florales. La bouche est veloutée, fruitée, à peine naphtée, pleine, dense, sphérique en son milieu, une juste acidité gustative retend le vin et donne du tonus et du pep, à une finale longue, pure dans son dessin, élancée, fruitée, florale et épicée, avec un légère note de miel, ponctuée par une nette salinité. Noté 17, note plaisir 17,5

Bourgogne : Bouchard Père et Fils : Meursault Genevrières 2008

La robe, de couleur jaune pâle laisse entrevoir des reflets de teinte or. Le nez et un peu discret avec de légères notes grillées, s’ouvre à l’aération sur des parfums de brioche, de citrons, de poires, de pêches blanches agrémenté de notes florales. L’attaque est nette, droite, le vin se développe en prenant de la densité, et de la chair dans un centre bien tenu par une colonne vertébrale acide impeccable. La finale est longue, tendue, fraîche, pure, bien dessinée, fruitée, finement et légèrement épicées, avec une signature minérale et saline bien marquée. Noté potentielle 17-17,5, note plaisir 16.  A attendre