Geste Editions, 10 octobre 2011, 878 pages
Résumé de l'éditeur :
Suite au viol et à l'assassinat de Sophia Derouèche, une adolescence de quinze ans, le diacre François Albert, Principal de la Providence, est retrouvé égorgé au beau milieu de la cour d'honneur de son collège le mardi 9 décembre 2008, à 22h30.
Le commissaire Durmont est formel : c'est Karim, le frère de Sophia, qui est l'auteur de ce crime. Un simple acte de vengeance, dira-t-il...
Tout se complique néanmoins dès lors que cette affaire est reliée à une autre ; celle des jeunes filles violées et assassinées lors des matchs qui opposent l'équipe de volley-ball locale à celle, biélorusse, de Mogilev.
Nora Morientès, commissaire stagiaire de vingt-cinq ans, se retrouve contrainte de naviguer en eaux troubles, dans un labyrinthe de faux-semblants. Elle va se battre sans défaillance pour que l'insupportable crainte de découvrir une nouvelle jeune victime ne devienne réalité. Elle va devoir se surpasser pour faire éclater la vérité et tenter de mettre un terme à l'une des pages les plus sombres de l'histoire policière de sa ville natale...
Mon avis :
Ne portez pas attention au sous-titre du roman "Voile noir sur le Poitiers Volley", car vous n'assisterez à aucun match.
En revanche, vous aurez entre les mains un très bon premier roman qui a presque failli recevoir le Prix Quai des Orfèvres 2012 (il est arrivé second...).
Voici donc une jeune gradée qui travaille seule contre tous (ou presque), cela change des éternels duos flics désabusés ayant essayé toute la gamme des anti-dépresseurs / jeune femme taille mannequin servant de faire-valoir. Car elle en a dans la caboche, la petite Nora, même si elle commet quelques bourdes.
L'histoire est prenante, qui mèle enquête locale et ex-agents du KGB contre ex-Loup-Blanc (les russes tiennent à faire table rase du passé). Sans oublier les services secrets français jamais loin.
La narration ne s'embrouille pas et le fil se déroule sans anicroches (sauf peut-être quelques fautes de frappes).
J'ai hâte de lire la suite des aventures de Nora qui ne s'en laisse pas conter malgré le traumatisme qu'elle a subi (ben oui, chaque personnage a ses failles, tout de même).
L'image que je retiendrai :
Celle de Franck Dumont à qui tous les malheurs du monde arrivent : blessé lors d'une fusillade, il perd la mémoire, est accusé d'être le serial-killer, et même sa fille tente de le tuer à l'hôpital...
Ce roman m'a été dédicacé par l'auteur lui-même sur un petit marché du Lubéron, à Saint-Saturnin-lès-Apt un beau mercredi de juillet. Quelle bonne idée !