Vu d’en haut (en l’occurence des hauteurs du village de L’Herbe, sur la presqu’île du Cap Ferret), on cherche la mer tant les bateaux sont nombreux. A part quelques plates ostréicoles et deux ou trois malheureux bateaux de pêche, il n’y a que des navires de plaisance, pour l’essentiel piégés dans la mare que constitue le Bassin d’Arcachon. En effet, les courants et la barre à sa sortie sont un frein très net pour bon nombre de plaisanciers, qui préfèrent poursuivre leurs ronds dans l’eau en lieu sûr. Il y a environ 12 000 bateaux de plaisance sur le Bassin. Les plus chanceux (aux propriétaires aussi patients que friqués) sont apontés à Arcachon. Les autres sont apontés ailleurs (quelques places à Andernos, par exemple), ou dorment paisiblement accrochés à leurs corps morts, tributaires des marées (et à marée basse, le Bassin se vide, la balade tombe à l’eau puisque le rafiot a la quille dans la vase). Pas étonnant, donc, que, vu d’en haut, on voit plus de bateaux que d’eau.