D'un côté il y a l'univers de la tentation : soleil coquin, matelas qui vous invite à la sieste sur la plage, barbecue aux senteurs authentiques , rosé à la robe brillante (à consommer avec modération) et toute une série d'amuses bouches venus tout droit des rivages du Bosphore. Bref un dépaysement qui nous change de la vie en capitale.
De l'autre, il y a notre satané cerveau, véritable pervers qui met en action la machine à résolutions : à la rentrée je ferai du sport, du régime, et même des économies. C'est promis, c'est juré !!!
A la rentrée ??? Et pourquoi pas maintenant ? Pourquoi attendre septembre ? Hein, pourquoi ?
Du sport sous le soleil ? Un jogging ou un tennis par 40° : ce serait pure folie !
L'idéal serait de se dépenser à la fraîche, vers 6h du matin....oui ...mais non, car je suis persuadée que mon premier réflexe serait de sortir ma carte orange pour prendre les transports en commun....On laissera quelques temps l'idée sous l'oreiller, pour la ressortir plus tard, quand l'organisme aura récupéré toutes ces heures de sommeil qui lui font défaut.
Me voilà, donc, partie pour ma promenade du matin : j'arpente, avec de l'eau jusqu'aux genoux toutes les plages de la petite station balnéaire où j'ai pris mes quartiers d'été. Et c'est ce moment que les lycéens du bord de mer ont choisi pour m'envoyer leur ballon à dix centimètres de mon itinéraire "sacré" imaginaire et pour me gratifier d'un superbe plongeon question de voir si j'avais bien senti que l'eau était à 19°.
A cet instant je saisis la balle au bond, si j'ose dire.
Ce ballon, qu'il soit au dessus des flots ou sous les vagues, va devenir mon auxiliaire indispensable pour la mise en place de petites séances d'aquagym. Je ne le répéterai jamais assez : donnez moi une sphère et de l'eau et je vous ferai découvrir les vertus gymniques de la poussée d'Archimède.
En principe l'histoire s'achève sur une mélodie en tous points semblable à celle que chantait Lucky Luke à la fin de chacun de ses épisodes :" I am a poor lonesome fitness girl ..."
Seule ? Pas si sur ! Le lendemain des femmes de tous âges qui m'avaient discrètement observée, reprenaient avec force volonté les exercices que j'avais effectués la veille. Preuve que l'on ne prêche pas tous dans un désert.
Des amis pêcheurs m'ont même raconté qu'au large de Marseille, tout près du Château d'If, des plongeurs auraient surpris une daurade, un merlan, un congre et une rascasse exécutant une flash mob sous l'eau. That's fishness !