our deux ronds de transparence
Lunettes de vue, dit-on, dans une vaine tentative pour préparer le patient.
Gommée la douce disparition du monde, affûtés les visages comme les paysages.
Désolé.
A personne vous ne pardonnez, lunettes, alors n’attendez pas mes éloges.
Me réveiller, cependant, sans vous à mes côtés, sans vous pour me tirer de la prison où mon corps se cogne sans cesse à ses limites, sans vous pour me peindre les couleurs et les éblouissements de la vie ?
Non.
Mon cœur s’écartèle. Le monde versus les ombres, je ne peux ni ne veux balayer ce douloureux spectre.
Sémiologue fourvoyé, je choisis de briser la tension. Ainsi, à l’avenir, devrai-je me résoudre à faire cheminer de concert un verre de vue à la mesure du monde et un verre transparent qui ne sera ni blanc, pour ne pas forcer la malchance, ni opaque au point de ne laisser nulle place à un zeste de réalité.