Le premier hors-série du magazine Légion étrangère, histoire, patrimoine et traditions vient de paraître sous la plume de Jean Balazuc, polytechnicien, président de l'Union des Anciens Combattants de EDF-GDF et président délégué de la fédération André Maginot.
Né à Birtmandreïs, dans le département d'Alger, il a participé à la guerre d'Algérie comme chef de section au 1/7e RAAC puis au 3e RPC. Avec ce travail chronologique, il livre une somme importante d'événements qui permettent de mieux comprendre le conflit algérien.
L'intégralité des droits d'auteur est reversée à l'Entraide Légionnaire.
Oui, l’Algérie fut le berceau de la Légion étrangère après que cinq bataillons furent envoyés à Alger, Bône et Oran dès la fin de 1831. Peu à peu, cette terre de conquête deviendra d’élection avec Sidi-Bel-Abbès comme épicentre, les légionnaires forgeant avec leur sueur et leur sang, un ailleurs lointain qui deviendra leur.
Au rythme de l’Histoire, ils y viendront, reviendront et finiront par en partir un jour sombre de septembre 1962 quand les dépouilles de général Rollet, du prince Aage de Danemark et du légionnaire Zimmerman, dernier tué à l’ennemi, s’en iront reposer en terre provençale.
Des képis blancs, épars entre Mers-El-Kébir et les sables sahariens, prolongeront la présence légionnaire en Algérie jusqu’en 1968. En quittant l’Algérie, la Légion est revenue de loin. Cette terre qui l’avait vue naître, qu’elle avait contribué à conquérir, qu’elle avait farouchement aimée a failli être son tombeau.
La Légion est repartie. À l’aventure et au combat. Elle s’est forgée un autre ailleurs, mais toujours sous la garde de ses quatre légionnaires qui veillent jalousement sur leurs innombrables camarades, debout pour l’éternité.
Jean-Luc MESSAGER
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