Bonjour bonjour chers lecteurs !
Bon. Je suppose que tout le monde a entendu parler de la mort de JL Delarue ... alors comme dit une de mes amies, sur l'échelle de l'humanité toute entière et quand on pense au millions de personnes qui meurent tous les jours dans des conditions effroyables, on peut peut être éviter de basculer dans la sensiblerie...Certes.Ceci dit, il y a une chose avec laquelle j'ai toujours eu du mal c'est la "hiérarchisation" des malheurs et du chagrin.Je crois que chacun a ses épreuves à l'échelle de ce qu'il peut endurer (en quelque sorte, même si ce que je dis est surement maladroit)... Bien sûr il y a une différence entre se casser un ongle suite à une manucure qui nous a coûté un bras et avoir une grave maladie.Mais je crois qu'il faut respecter la douleur et le chagrin des gens... Souvent, quand certaines personnes ont vécu de très lourdes épreuves, seule leur souffrance compte et ils ne voient plus ou minimisent totalement celle des autres... C'est sûrement parce que j'ai vécu cette chose là de près que je me sens bien placée pour en parler...Mais bon... Le coeur du sujet de ce billet c'est : la vie qui fait peur.... mais que quand même il faut bien essayer de vivre et bien, tant qu'à faire, alors Hinshallah et advienne que pourra.Quand j'étais petite j'étais une casse cou. Une sorte de garçon manqué. Je bricolais des installations pour créer des balançoires, je grimpais aux arbres, je fonçais dans les gros rouleaux de l'océan tête baissée quitte à frôler la noyade, je faisais faire des cascades à mes barbies que j'avais ratiboisées au préalable, j'étais pas vraiment peureuse...Et puis allez savoir pourquoi, avec la vie, tout çaaaaa, j'ai commencé à prendre conscience du danger. J'ai toujours eu cependant des amies encore plus casse cou que moi qui m'obligeaient a dépasser mes trouilles. Je suis du genre à marcher à la fierté je crois...Un saut de 8m en canyonning? Comment ça je suis la dernière a pas avoir sauté là ? Ah ouais... bon. C'est obligé ? Ok ok j'arrive... j'ai peur mais je le fais.Alors par contre il y a deux choses que je ne pourrai JAMAIS faire. Que les choses soient claires : parachutisme et saut à l'élastique. Je pense que mon coeur pourrait s'arrêter net.Mais ça, c'est rien en fait. A bientôt 37 ans, je suis capable de battre des records de scénarios catastrophe dans ma tête. Je pourrai faire flipper tout un régiment avec tout ce qui me passe par l'esprit parfois.Et le pire, c'est quand je me mets à penser à ma famille, à tous ceux que j'aime. C'est un fait. J'ai peur de la mort. J'ai peur de la vie aussi... C'est le bordel. En même temps, je sais pertinemment que ça ne sert à rien d'avoir peur et que la peur n'évite pas le danger et que de toutes façons, à moins d'être suicidaire (ce qui n'est pas du tout mon cas), il faut bien que je vive et que tant qu'a faire que je fasse en sorte de bien vivre!Mais n'empêche la vie me fait un peu peur...PS : pas forcément de rapport direct avec Le cercle des Poetes Disparus mais un peu quand même parce qu'il y a la vie, la société et nous, nos âmes, nos sensibilités ...