- qu’on a entendu trois patronymes, hier, en boucle. Delarue, Armstrong, Breivik. France 2, journal de 13 heures, titre principal, annonce de la mort de Jean-Luc Delarue ; je cite quelques mots des trente premières secondes du reportage, perçus par mes propres oreilles en direct live : décès de…gnagnagna…animateur à la diction inimitable ! Le journaliste responsable de ce récit biographique a-t-il fait intentionnellement le jeu de mots entre la diction et l’addiction ? Si c’est le cas, c’est couillu ! Si ça ne l’est pas, c’est couillon ! Du gendre idéal au champion des témoignages en tout genre, de l’homme à l’oreillette au consommateur de paradis artificiels, il fit discuter les femmes et les hommes de la rue, Delarue. Ce calembour est de moi, moins bon mais assumé ! RIP, Jean-Luc. Il a été aimé, critiqué, désaimé, la vie d’un homme de télé, en somme. Comme pour les autres, hommages lui seront rendus. La mort efface tout, les épitaphes ne gardent que le meilleur. Ainsi va la vie !
- qu’on a entendu trois patronymes, hier, en boucle. Armstrong, Delarue, Breivik. Lance Armstrong, champion du monde cycliste en 93, est devenu star en sortant d’un combat de deux ans contre un cancer des testicules, déclaré en 96, puis en multipliant les prouesses mains au guidon les années suivantes. Il a enchainé 7 victoires consécutives sur le Tour de France de 1998 à 2005, facile, arrogant, démonstratif, surpuissant, recordman de la vitesse moyenne, pas une goutte de sueur de trop, le souffle retrouvé pour faire son auto-promo aux micros internationaux tendus devant lui après 150 kms de pédalage supersonique. Héros de son peuple, qui vit d’abord la victoire et ne vit que par elle d’ailleurs, suspect du nôtre, qui pleura les défaites de nos coureurs, plus propres, ou moins malins, sûrement. Il a toujours nié, ne s’est jamais fait prendre malgré les multiples contrôles, ayant trouvé moyen de les contourner. A moins qu’il ne se soit jamais chargé, serait-ce éventuellement une hypothétique possibilité probable ? En tout cas, l’agence américaine anti-dopage, ayant regroupé moult témoignages confirmant la systématisation des transfusions sanguines, une EPO Académie en quelque sorte, pourrait le déchoir de tous ses titres. Notons le conditionnel, il est toujours passé entre toutes les gouttes, l’homme de selle. En attendant, il a joué la victime harcelée, a jugé l’agence non compétente, a cherché les vices de formes sans les trouver, puis a renoncé à se battre, s’estimant injustement accablé avec un trop c’est trop lancé dans un ultime tweet pleurnichard. Chapeau l’artiste, hourra à lui ou à son agence de com. Trop forts les guys ! Quid des millions engrangés en 20 ans de carrière ? Il les garde ? Y’a des chances, mais qu’importe, il semble assez habile pour en gagner d’autres ! Roi du pas vu pas pris, il demeure une icône dans son pays. Ne reste plus qu’à tourner une émission de téléréalité pour suivre son quotidien d’ancien sportif radié à vie. De la radiation à la radiation, ainsi va la vie !
- qu’on a entendu trois patronymes, hier, en boucle. Breivik, Armstrong, Delarue. Soixante-dix-sept personnes assassinées. Vingt-et-un ans de prison, la peine maximale en Norvège. Responsable de ses actes, non schizophrène paranoïde, l’ignoble devrait rester en prison après la fin de son séjour, s’il est toujours déclaré dangereux. Comment pourrait-il en être autrement ? Il a souri à l’énoncé du verdict, après avoir effectué son salut d’extrême droite à son entrée dans le tribunal ? Qu’il ne soit pas déclaré atteint psychiatriquement rend ces gestes encore plus consternants. Trente-trois ans d’existence pour en arriver là, d’autres ont fait mieux dans le même laps de temps, j’ai cru lire quelque part. Il veut écrire une biographie, dit-on. Je vote pour l’autodafé systématique de ses pages, l’arrêt de toute publicité autour de cet être. Prison jusqu’à la fin, ainsi doit aller sa vie !