Bilbao : si le toro de juan pedro domecq veut bien...

Non, je ne parle ni de bravoure, ni de noblesse....mais du gag de l'après-midi : 15 minutes, il a fallu 15 minutes pour que le second Juanpedro daigne sortir du couloir menant à la piste où l'on apercevait par moment le bout de son muffle, malgré tous les efforts des peones ou autres torileros ! Et les spectateurs qui remplissaient les 3/4 de l'arène commencer à trouver le temps long....

Sauf que finalement, il était presque le meilleur du lot, ou plutôt le moins mauvais, le seul qui poussa à la pique, soulevant même la cavalerie et qui poursuivit aux bandrilles. Les autres se montrèrent faibles, prenant des picotazos, et d' une toute petite noblesse qui se dissimulait bien vite.

Ponce à son 1er savait ce qu' il fallait faire et il l'a fait. On peut lui trouver plein de défauts, mais il a la toreria élégante, et on a eu le répertoire du meilleur style ponciste avec trincheras, changements de main et passes genou plié. Une entière un peu caida, les mouchoirs, Matias qui hésite et sort le sien juste avant le départ du toro. (L'an dernier il avait essuyé une bronca pour avoir refusé la 2ème oreille au même Ponce devant un Alcurrucen pour la même estocade). A son 2ème Enrique ne put pas attirer le muffle de son stoïque adversaire...pinchazos et silence.

Luque hérita donc du fameux second, le brinda au public, commença bien mais le toro en resta là. Silence Au 5ème bis, sobrero de JP Domecq aussi, il essaya fe forcer le manque d'allant du toro en se mettant dans les cornes sans résultat.Silence

Jimenez Fortes lui est un vrai risque tout.....quand ça ne passe pas à droite, eh bien on fait passer dans le dos ou vice versa. A ce jeu il se fit prendre 2 fois, à son 1er toro avec une blessure au scrotum. Courageusement il revint pour son second, recommença à vouloir tout arracher au plus près et se fit reprendre spectaculairement, restant groggy le sang sur le visage. Malgré l'avis du public il  revint pour tuer son toro, un peu hagard. Un sacré courage le bonhomme

A signaler par contre les beaux quites dont nous ont gratifié les 3 toreros.

Dehors, une centaine d'antis hurlaient, sifflaient, trompettaient, ignorés superbement par les milliers d'aficionados et par l'orchestre des arènes qui couvrit le vacarme.

Côté français, le novillero Kike était venu pour voir Ponce, Paul Hermé surplombait de sa place l'entrée des artistes, Alain Bonijol était prêt à venir au secours de ses chevaux, Maurice Behro prenait comme toujours des photos et Simon Casas supervisait son poulain Luque ! Je n'ai pas vu Jacques Durand comme les jours précédents dans le callejon.

La vidéo (dont sont extraites les photos) de cette tarde après le week-end, car demain matin il faut être à Mimizan pour l' hommage à Julien Lescarret !