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Le capital est malade de trop d’argent. Le vol d’une partie de la force de travail s’est tellement accumulé dans le capital, au cours du temps, que la production mondiale de marchandises, plus les services qui s’y attachent, ne représentent plus que 3 % des richesses du monde. Il n’y a jamais eu dans l’histoire du monde, autant de richesses accumulées par un aussi petit nombre d’individus, que depuis l’invention spectaculaire de la crise. La réalisation sans fin de dettes crée de la monnaie et produit une richesse illimitée libérée des contraintes inhérentes à la production de marchandises. Cet enchaînement effréné de dettes cumulées est devenu pour quelques-uns, le seul moyen de rafler très rapidement des fortunes gigantesques sur le dos de populations conditionnées dans l’obsession permanente d’une crise inévitable, devenue fatalité.