Aménophis II.
Le fils de Thoutmosis III, était réputé pour sa force et sa hardiesse...
Relief peint dans le temple d'Amon-Rê construit sous Thoutmosis III et son fils à Amada en Nubie...
Pharaon devant le nétèr !
Aménophis II accomplit un exploit qui pare à jamais sa légende des couleurs les plus glorieuses !
Alors qu'il inspectait la fabrication des armes destinées à ses soldats, le pharaon se fit amener trois cents arcs durs afin de comparer le travail de leurs fabricants pour distinguer un ouvrier ignorant d'un habile artisan...
"Il les banda tous les uns après les autres sans que ses mouvements trahissent la moindre fatigue"
Il finit par trouver un arc irréprochable que pas un autre homme que lui n'aurait été capable de tendre, puis :
"Il entra sur son stand septentrional et trouva qu'on lui avait dressé quatre cibles en cuivre d'Asie d'une palme d'épaisseur.
Vingt coudées séparaient un poteau du suivant."
Préambule...
Un petit rappel de ce que nous avons déjà traité sur ce sujet...
Si cela vous est nécessaire !
Pour en savoir davantage sur la chasse, je vous convie donc à suivre les liens (en jaune) : ceux-ci correspondent à des articles édités précédemment !
Qu'avons nous donc découvert, à son sujet, dans les articles précédents ?
→ Article n°1 : mettre en valeur l'image du roi...
→ Article n°2 : l'hippopotame et sa chasse pharaonique, l'hypostase de Seth...
→ Article n°3 : l'amour de la chasse...
Nakht TT52.
A la chasse...
"Il était dur de bras et infatigable"...
La force et l'adresse du pharaon s'exerçait encore en matière de navigation...
Notamment lorsqu'il pilotait lui-même le navire royal et qu'il lui fallait tenir le gouvernail dans la manœuvre, afin de lutter contre le courant et changer de direction : cela devait exiger des efforts prodigieux !
Pour ses exploits nautiques, on devait encore chanter ses louanges :
"Il était dur de bras et infatigable aussi longtemps qu'il gouvernait à la poupe de son grand vaisseau royal comme chef d'un équipage de deux cents hommes.
A l'arrêt, quand ceux-ci avaient fait la moitié d'un tour de navigation, ils n'en pouvaient plus et tombaient épuisés sur les avirons.
Leurs muscles étaient flasques, leurs membres étaient comme brisés.
En revanche, sa Majesté tenait ferme avec sa rame de vingt coudées qu'il maniait avec facilité d'un fétu.
A l'arrêt lorsque sa Majesté amarrait son bateau royal.
Elle avait fait trois atours de gouvernail sans avoir pris un seul instant de repos depuis
l'appareillage.
Les marins étaient admiratifs et réjouis en voyant cet exploit."
Mais parce qu'il fut avant tout autre chose un homme de guerre, le souverain se devait d'être le meilleur archer de son armée et de tout son royaume...
Le maniement de l'arc ne devait avoir aucun secret pour lui :
- La rapidité de son tir devait être fulgurante,
- La précision sans faille,
- ...
Aussi le pharaon s'imposait un entraînement régulier qui faisait de lui un tireur à l'arc de toute première force...
Il devait certainement savoir apprécier la qualité des armes dont il se servait lui-même et dont il dotait son armée !
Sur un attelage de Monthou...
Le pharaon s'apprêtait à renouveler une prouesse de son père Thoutmosis III :
"Quand Sa Majesté apparut sur un attelage comme Monthou dans toute sa puissance, elle saisit son arc et quatre flèches à la fois et s'avança en tirant sur les cibles. Ses traits sortaient de l'autre côté.
C'est là un coup qu'il n'est arrivé à personne de faire ni qu'on a jamais entendu raconter, de tirer une flèche contre une cible de cuivre et qu'elle sortit tomba à terre, excepté le roi précédent lui aussi fort et puissant qu'Amon a fait victorieux."
La préparation physique à la guerre ne peut s'entendre sans une excellente maîtrise de sa monture qu'un guerrier digne de ce nom se devait de posséder, tout du moins à cette époque de l'empire !
Aménophis II, dès son âge le plus tendre, aimait les chevaux et s'en glorifiait !
Parce qu'il aimait...
Il connaissait toujours les manières de les dresser...
Et semblait obtenir de remarquables succès !
Son père Thoutmosis III, l'apprit et s'en montra très fière ! Il aimait à faire autour de lui l'éloge du prince héritier.
Il commanda un jour :
"Qu'on lui donne le plus bel attelage de mes écuries royales et qu'on lui dise :
"Occupe-toi de ces montures,
dresses-les,
entraîne-les,
fortifie-les,
qu'elles deviennent les plus belles et les plus fortes de toute la cavalerie de ma puissante armée."
Rechef et Astarté étant des nétèrou de la contrée d'où venaient les chevaux, le jeune prince se mit à la tâche et, avec leur aide, il en fit des bêtes sans égales !
Infatigables tout le temps qu'il tenait leurs rênes...
Il pouvait ainsi les chevaucher pendant des heures pour les courses les plus échevelées sans que ses montures et lui-même perdissent haleine...
Entre les pattes du sphinx de Guiseh...
Ce fut dans cette région de Memphis, dans le voisinage des grandes pyramides, que le jeune prince et futur Thoutmosis IV allait faire ses randonnées
équestres...
Quand il fut pharaon, il ordonna qu'une stèle de pierre blanche y soit érigée afin qu'y soit gravé le récit de toutes ses prouesses.
Le prince aimait donc s'y rendre pour chasser les bêtes du désert...
Il devait s'exercer au tir à l'arc afin d'égaler la force du souverain son père Aménhophis II...
C'est là que fatigué par des heures et des heures d'entraînement intensif...
Sous les morsures de Râ...
Il s'endormit un jour dans la fraîcheur de l'ombre du monstre de pierre et il fit un songe !
Ce dernier allait avoir une suite considérable quant à son avenir...
Dans son Rêve, le sphinx lui apparut et lui aurait dit :
"Si tu me dégages des sables qui m'étouffent,
je ferai de toi un roi puissant et honoré."
Le prince s'éveilla alors...
Il donna sa parole...
De fait, il fit entreprendre des travaux de déblaiement qui rendirent au sphinx sa splendeur première.
Il tint donc sa promesse...
Et Thoutmosis IV fut l'un des plus grands des pharaons d'Egypte !
Peinture murale représentant une chasse au gibier d'eau dans les marécages.
Voici une copie d'un original par Nina M. Davies.
Bibliothèques du Louvre.
A suivre...
Désinences... prochainement sur le même sujet à savoir sur les petits plaisirs de pharaons...
- Armé comme pour la guerre,
- ...
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Un des plaisirs favoris de pharaon (3), l'amour de la chasse en Égypte ancienne !
Un des plaisirs favoris de pharaon (4), la force et l'adresse
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Desroches - Noblecourt Christiane : Lorsque la nature parlait aux Egyptiens - Ed. Philippe Rey -sept. 2003
A. Gauthier, « The Early to Late Neolithic Archeofaunas from Nabta and Bir Kiseiba », in F. Wendorf et al., Holocene Settlement of the Egyptian Sahara.
Laboury, Dimitri. Une relecture de la tombe de Nakht (TT52, Cheikh Abd el-Gourna). In : Roland Tefnin (ed.), La peinture égyptienne ancienne : Un monde de signes à preserver.
Actes du colloque international de Bruxelles, avril 1994. (= MonAeg, 7, = IMAGO, 1).
Brussels : Fondation Egyptologique Reine Elisabeth, 1997. Pp. 49-81.
Shedid, Abdel Ghaffar and Matthias Seidel. Das Grab des Nacht : Kunst und Geschichte eines Beantengrabes der 18. Dynastie in Theben-West. Mainz: von Zabern, 1991.
Urk IV 1276-83 (texte)
PM III239-40
LÄ II, 1055
• Sitographie...
Wikipedia
http://www.thebanmappingproject.com/
•Taggé avec :
Pharaons et personnalités en Égypte antique
Aphorismes...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"Il est une manière d'écouter
qui surpasse tous les compliments."
Prince de Ligne
Ecrivain et aristocrate belge (1735-1814) d'expression française qui fut l'une des figures les plus mondaines et brillantes du siècle des Lumières.
Ecrivain et aristocrate belge (1735-1814) d'expression française...
Il fut l'une des figures les plus mondaines et brillantes du siècle des Lumières !
"Il n'y a qu'une morale : vaincre tous les obstacles qui nous empêchent de nous surpasser."
Marcel Proust
"Celui qui ne connait pas sa nature,
ne réalisera pas sa destiné."
Confucius
Fichier en PDF...
Acclamation !
ânkh oudja seneb
nḫ(=w), wḏ(=w), snb(=w)
Forme simplifiée :
Forme développée :
Ainsi en allant de la gauche vers la droite, on y voit :
→ "Ankh", la croix ansée, la vie éternelle...
→ Les ondulations : n
→ Un placenta : kh
→ Le poussin de caille : "dj"
→ "La veilleuse entretenant la flamme dans la maison"
"Un morceau de bois frottant sur une autre morceau de bois afin d'allumer le feu"
→ Le vautour égyptien : "a"
→ Le mouchoir plié de l'homme raffiné : "s"
→ Les ondulations : "n"
→ La jambe : "b"
"Qu'il soit vivant, intact et en bonne santé !"
La traduction littérale, un peu fausse !
"vie, santé, force" (v.s.f.)
"vie, force et santé"
De nos jours, on dirait plus tôt :
"vie, prospérité, santé"