- que la Société Générale a émis une carte bancaire spécialement destinée aux femmes avec différents designs très féminins conçus pour ces dames, voyez la redondance. Les clientes peuvent aussi bénéficier de l’assurance vol de sac à main, jusqu'à un montant de 200 euros, et d’un service de dépannage à domicile, plombier, électricien ou encore serrurier, pour 24 euros par an. Consommatrices et inaptes au bricolage, les clichés sont en place ! Grattons-nous l’occiput, que ferait la carte mâle ? Grattage automatique de l’entre-jambes et achat à distance de billets pour les matches de foot et les caisses de bière ? Allons, allons, prenons de la distance ! Je veux bien me joindre à tous les combats sexistes, et plus encore féministes, mais on peut aussi s’amuser des ficelles simplistes utilisées par les concepteurs pour inventer le produit toujours plus innovant, adéquat et attractif et simplement ne pas tomber dans les pièges grossiers, sans s’offusquer outrageusement. Un certain Michel Colucci disait qu’il suffirait qu’on ne l’achète pas pour ça ne se vende plus ! C’était à propos d’autre chose, mais il était si pertinent que certaines de ses phrases sont non seulement encore d’actualité mais aussi à rayonnement large ! Lorsqu’on nous propose mais qu’on ne nous impose rien, on dispose, c’est facile !
- que seuls 49% des Français accordent désormais leur confiance à François Hollande, selon un sondage CSA. On peut dire qu’il a donc atteint son but, être un président normal ! En France, les français sont contre. Il n’est pas nécessaire de spécifier contre quoi, mais ils sont contre, en majorité, et râleurs, et mécontents et grognards et ronchons. Ainsi, chuter dans le cœur de ses concitoyens est logique, factuel, classique, habituel et donc normal. Qu’on leur propose ou qu’on leur impose, les français disposent, c’est endémique !
- que le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, n'a pas exclu jeudi un retour de la publicité après 20 heures sur les chaînes de télévision publiques. J’ai un zut et un youpi. Je commence par le youpi : solidarité quand tu nous tiens, il n’y a pas de raison que les téléspectateurs de TF1 aient le temps de satisfaire leurs besoins naturels après dîner et que ceux qui choisissent France 2 doivent jouer de la rétention jusqu’au moins 22h, risquant cystite, pyélonéphrite ou occlusion intestinale. Le zut : je crois que le ministre délégué a oublié de préciser qu’il supprimerait la redevance s’il remettait la pub. L’a-t-il dit ? Lorsqu’on nous impose mais qu’on ne nous propose pas, on nous indispose !