L'ADN détermine la construction de notre corps mais enregistre également un grand nombre de données. Ce matériel biologique pourrait ainsi être exploité pour le stockage d'informations.
L'ADN (Acide désoxyribonucléique, ndlr) pourrait devenir le disque dur le plus utilisé. Plusieurs études, dont la dernière en date menée aux Etats-Unis par George Church, ont permis de montrer la possibilité de stocker 5.27 millions de bits de données sur un brin d’ADN. En procédant de manière analogique, plusieurs équipes de scientifiques avaient permis auparavant d'isoler 10% de l'ADN comme utile à la fabrication de protéine et support de l'hérédité génétique. Le principe suivrait le même fonctionnement que le stockage sur disque dur.
De l'encodage pour un meilleur stockage
Si l'ADN a été testée comme possible solution de stockage, c'est qu'il révèle l'avantage d'être particulièrement stable et d'accueillir une grande densité de données. Sa fonction principale, à savoir stocker de l'information génétique, est par essence applicable à d'autres types d'informations que celle liées directement à organisme vivant. Un simple brin d'ADN est cinq à six fois plus dense que n'importe quel support numérique. Cependant, bien qu'il soit théoriquement possible de pouvoir stocker l'équivalent de 100 millions de DVD, les difficultés toujours éprouvées résident dans l'écriture et la lecture de longues séquences de données. La synthèse de l'ADN, qui réalise l'encodage des données, ne permet pas pour l'instant la transcription et la traduction d'une longue chaîne d'informations.
Un matériel pour l'instant inutilisable
Cependant, bien que la capacité de stockage représente une réelle avancée technologique, le coût, la rapidité et la taille (macromolécule de 2 nm de diamètre, ndlr) de cet espace sont bien trop restrictifs pour une utilisation générale ou une commercialisation à plus ou moins long terme. La réécriture semble également pour l'instant compromise, et rend ce matériel de stockage inutilisable à court terme.