(Repères)
Entreprises fabricants d'emploi
"Les emplois ne sont pas une richesse préexistante... Ils sont à inventer et les inventeurs d'emplois s'appellent les entrepreneurs." AM.
Cette vérité est la base de tout. Imagine-t-on, en pleine crise, un gouvernement recruter 2 millions de chômeurs pour en faire des fonctionnaires ? Non !
Il revient donc aux entreprises de fabriquer les richesses de la nation, en particulier les emplois, en prenant appui sur des institutions fiables et efficaces, placées sous l'égide de l'Etat : monnaie, système bancaire, sécurité, école, route, train, systèmes de santé, de retraite etc..
Confiance
La confiance est un mot clé. Les entrepreneurs entreprennent car ils font le pari que ce qu'ils investissent aujourd'hui leur permettra de trouver des débouchés pour leur production demain. Entreprendre c'est avoir confiance en l'avenir.
De la même façon, les ménages thésaurisent quand ils craignent des lendemains difficiles.
Politique par l'offre
Une telle politique vise à faciliter les initiatives des entreprises. Une administration trop lourde, une réglementation trop tatillonne, des impôts et charges trop importants, ce sont des entreprises qui entreprennent moins, surtout dans des secteurs plus difficiles (c'est à dire où le gain de part de marché et la marge possibles sont les moins importants).
On dit que l'offre crée la demande. Ainsi, les smart-phones puis les tablettes ont créée un nouvel outil, un nouveau besoin et une nouvelle consommation.
Politique de la demande
La politique de la demande consiste à stimuler la consommation des ménages. Cette consommation est favorisée par un accès facilité aux crédits (immobilier et consommation), une aide de l'Etat à travers les politiques sociales (en particulier les allocations chômages) et plus largement par des dépenses de l'Etat à la hausse financées sur l'emprunt.
Cette politique a été d'autant plus efficace que depuis la fin des trente glorieuses, les entreprises ont du mal à créer l'offre dans notre monde où seul le superfétatoire manque aux uns, et l'emploi (donc les revenus) manquent aux autres.
Monnaie et surtout crédit
Pas d'activité sans monnaie, pas de croissance économique sans croissance de la masse (c'est-à-dire de la quantité) de monnaie.
Si les monétaristes plaident pour une croissance régulière et l'évitement des à-coups, il n'en reste pas moins que la croissance est de mise.
L'enjeu d'aujourd'hui est davantage celui du crédit et sa distribution. Le placement par les banques des avoirs des clients dans les bulles financières ne concourent pas au développement économique. Il y a très certainement un bug important sur ce plan-là dans l'économie franco-européenne et un autre bug dans les subprimes états-uniennes.
Sauver des entreprises en souffrance, ou non
L'amortissement à la française des crises, grâce à notre système de sécurité sociale et notre Etat interventionniste, est un avantage majeur et entraîne un inconvénient majeur. Quand la crise surgit, la France tient le coup et les dégâts économiques et sociaux sont faibles. Mais quand l'économie repart, la France reste immobile.
Dans le monde anglo-saxon, lorsque la crise est là, c'est l'hécatombe des entreprises (fragiles). La conséquence est que celles qui survivent, ont tout à coup moins de concurrents ; et alors que la croissance n'est pas encore là, elles ont davantage de travail ; et quand la croissance revient, c'est l'emballement pour celles qui ont survécu.
Innovation
Entreprendre, cela consiste à proposer quelque chose de nouveau au marché. Créer quelque chose de nouveau c'est innover. Cette innovation peut être technique, et cela est majeure ; mais il peut seulement s'agir d'une innovation marketing, en packaging, distribution, prix etc. et il s'agit d'une innovation mineure mais d'une innovation quand même.
L'innovation est le cœur de la logique entrepreneuriale. Sans innovation, il n'y a pas le fait d'entreprendre.
cajj