"Thérapie" de Sebastian Fitzek

Par Secriture @SEcriture

 

Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d'une maladie qu'aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l'a accompagnée chez l'un de ses confrères, elle disparaît. Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d'une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d'Anna a pour héroïne une fillette qui souffre d'un mal étrange et qui s'évanouit sans laisser de traces... Le psychiatre n'a dès lors plus qu'un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire.

Du doute à la certitude, il n'y a qu'un pas, celui qui sépare la vie de la mort.

Que dire ? J’hésite entre coup de cœur et déception. Un dilemme assez rare, j’en conviens. Je m’explique.

Le début est juste à se damner. En réalité, les 276 premières pages sont captivantes, bouleversantes. Un concentré de suspense, de folie meurtrière, de tension… Bref du grand art. Chaque parcelle de l’histoire, chaque page est minutieusement dirigée de telle sorte que la Vérité nous apparaît au fur et à mesure.

Viktor Larenz est un personnage torturé par la disparition de sa fille, Josy. Il part se réfugier sur une île au large des côtes allemandes, au cœur de la mer du nord. Là, il espère trouver la paix après quatre années de souffrance. Mais c’était sans compter sur l’apparition d’une mystérieuse jeune femme : Anna. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Comment en sait-elle autant sur Viktor ? Est-elle impliquée dans la disparition de sa fille bien-aimée ? Les questions et les rebondissements s’enchaînent à une vitesse folle. On a du mal à reprendre notre souffle entre les chapitres. La tension est à son comble.


Et pourtant.

C’est fini. La tension retombe. Le mystère est élucidé. Et quel mystère ! Je ne m’y attendais pas (là est tout l’art de Sebastian Fitzek). Cependant, alors que la chute du Briseur d’âmes m’avait complètement retournée (et que ce roman avait été un véritable coup de cœur du début à la fin), les trente dernières pages de Thérapie m’ont laissée perplexe.

Alors oui, on ne s’y attend pas. Oui, le scénario de ce thriller est écrit d’une main de maître. Oui, la fin est magistrale. Mais non, non, elle ne m’a pas convaincue. J’ai été un peu déçue, hélas.

D’un autre côté, comment aurait-il pu en être autrement ? Tout le roman nous amène à ce dénouement. Alors je suppose qu’il devait en être ainsi.

En bref, ce roman mérite une très bonne note dans son ensemble. Mais les 5% de la fin en revanche sont un peu moins exceptionnels.

Comme je refuse de rester sur un goût d’insatisfaction, je vais m’empresser de me procurer un autre roman de Fitzek, histoire de revenir à un sentiment d’admiration comme ce fut le cas à la fin du Briseur d’âmes.