La Cour de Justice, par sa décision rendue cette semaine dans l'affaire Kokopelli/Baumaux, vient de donner un satisfecit intégral à la législation européenne sur le commerce des semences. Pourtant, le 19 janvier dernier, son Avocat Général donnait entièrement raison à Kokopelli, en estimant que l'enregistrement obligatoire de toutes les semences au catalogue officiel était disproportionné et violait les principes de libre exercice de l'activité économique, de non-discrimination et de libre circulation des marchandises. La Cour justifie l'interdiction du commerce des semences de variétés anciennes par l'objectif, jugé supérieur, d'une productivité agricole accrue. La biodiversité est sacrifiée face à la productivité.
Cela fait 50 ans que cela dure et ce raisonnement a provoqué la perte de 75% de la biodiversité agricole européenne selon les estimations de la FAO. la biodiversité, qui a nourri les populations européennes pendant les siècles passés, est l'objet de la plus grande suspicion. La Cour va ainsi jusqu'à écrire, par deux fois, que la législation permet d'éviter la mise en terre de semences potentiellement nuisibles. Les semences du Catalogue, enrobées des pesticides Cruiser, Gaucho et autres Régent, seraient moins nuisibles?
pour en savoir plus, on peut lire l'article publiée sur le site de Kokopelli.